Sud-Kivu: le HCR note une baisse d’afflux de réfugiés burundais à Uvira

Une vue aérienne de la cité d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu (RDC).

Environ 500 Burundais traversent la frontière par semaine pour s’abriter à Uvira, en RDC, depuis l’élection présidentielle du 21 juillet dans ce pays contre 3 000 avant la tenue de ce scrutin, a déclaré Mante Kante, chef du bureau du Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) à Uvira. En revanche, les réfugiés déjà présents à Uvira ne s’empressent pas de rentrer au Burundi, a-t-il précisé.

Mante Kante souhaite une discussion préalable dans le cadre de la tripartite RDC-Burundi-HCR pour favoriser un retour volontaire de ces réfugiés dans leur pays:

«A l’heure actuelle, il faut qu’il y ait manifestation de deux gouvernements ainsi que des réfugiés. Sur ça, le rapatriement peut avoir lieu. Pour le moment, l’actualité est de savoir comment accueillir les réfugiés qui arrivent parce que plus de six mille se trouvent dans des familles d’accueil. Ces derniers sont en attente de relocalisation», a déclaré ce responsable du HCR.

Il a par ailleurs indiqué qu’au niveau des centres de transit, il y a plus de six cents réfugiés, détenteurs des cartes biométriques, qui attendent d’être transférés au camp de Lusenda.

Pour l’heure, l’équipe mixte HCR-gouvernement-CNR s’est rendue du côté de Fizi et de la plaine de la Ruzizi pour identifier les personnes qui méritent le statut de réfugiés.

Plus de dix mille cinq cents réfugiés burundais demandeurs d’asile ont déjà été accueillis au Sud-Kivu depuis le début du mois de mai dernier. Le chef d’antenne de la Commission nationale de réfugiés (CNR), Gratien Mupemba, l’a affirmé samedi 20 juin.

À l’occasion de la Journée internationale des refugiés, Gratien Mupenda a indiqué que parmi ces demandeurs d’asile, 10 425 sont déjà passés à l’enregistrement biométrique.​

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