L’inspecteur général de l’Enseignement primaire et secondaire, Michel Jamba Kaombe, a affirmé jeudi 25 juin que la session ordinaire de l’Examen d’Etat 2015 s’est bien déroulée. 593 000 candidats répartis dans plus de 1500 centres ont participé à ces épreuves de fin d’études secondaires.
Michel Jamba reconnait tout de même que l’insécurité au Nord-Kivu n’a pas permis l’organisation de l’examen dans les localités de Kibati, Busi, Ndurumo et Abulo, en territoire de Walikale (Nord-Kivu).
Mais il assure que le ministère de l’Enseignement primaire et secondaire va se rattraper:
«Nous attendons qu’il y ait accalmie. Dès qu’il y aura accalmie, nous allons leur faire passer une session spéciale. Ils sont en tout cas une moyenne de 1000 candidats».
A la fin de l’examen du dernier jour, certains élèves ont affiché leur sérénité:
« Pour moi, il faut d’abord remercier le Seigneur notre Dieu qui a permis que nous puissions faire l’examen, après on pourra penser à la fête. On va rester calme et puis peut être à partir de demain, on va essayer de se réjouir avec les autres. Je rentre en famille, je vais me réjouir avec mes sœurs, mes frères et mes parents », a confié un finaliste rencontré dans un centre d’examen.
Michel Jamba Kaombe a indiqué les résultats de ces épreuves pourront être publiés dans trois semaines.
Des finalistes agressent des activistes à Lukolela
Dans le territoire de Lukolela, à environ 200 km de Mbandaka (Equateur), des finalistes ont agressé cinq activistes des droits de l’homme avant de piller et incendier des maisons. Ils accusent ces activistes d’avoir dénoncé l’augmentation des frais de participations à l’examen d’Etat. Les frais qui ont été majorés de 20 000 francs congolais (21, 72 dollars américains) à plus de 120 000 francs congolais (130, 34 dollars américains).
Selon la société civile de Lukolela, des élèves finalistes incriminés sont ceux des Instituts Kabale, Bosembo, Bongia et Elima à Lukolela-centre.
Les mêmes sources affirment que ces agresseurs avaient été commandités par leurs préfets d’études.
Parmi eux, deux ont été grièvement blessés et admis dans un centre hôspitalier de Lukola-centre.
Le calme est revenu ce matin après l’intervention de la police. Les victimes poursuivent des soins à l’hôpital tandis que les trois autres activistes vivent en clandestinité, craignant pour leur sécurité.
Contacté, le substitut du procureur de la République à Mbandaka, Alfred Kandi, a reconnu les faits qui, selon lui, n’ont pas d’incidence sur le déroulement de l’examen d’Etat. Il affirme avoir ouvert une enquête judiciaire pour que les auteurs de ces actes soient traduits en justice.