Le gouvernement doit se prononcer clairement sur les contraintes financières liées à l’organisation des élections en République démocratique du Congo (RDC). Le député national Henry-Thomas Lokondo a lancé cet appel jeudi 19 juin, lors des consultations présidentielles à Kinshasa. Il a dit avoir attiré l’attention du chef de l’Etat comme non inscrit à l’Assemblée nationale sur les contraintes financières des scrutins à organiser par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
Henry-Thomas Lokondo a estimé que la consultation la plus déterminante est celle que le président Joseph Kabila aura avec le gouvernement.
Selon cet élu de Mbandaka, le Gouvernement devra faire un état de lieu de la trésorerie publique afin de rassurer ou pas le financement des opérations électorales combinées avec le découpage territorial.
« J’ai parlé au nom de tous les non-inscrits à l’Assemblée nationale. J’ai dit au président que la consultation la plus déterminante qu’il aura, c’est avec le gouvernement, parce que c’est le gouvernement qui connait la trésorerie générale de l’Etat. Il doit nous dire si on aura suffisamment des moyens : un milliard ou un peu moins d’un milliard pour toutes ces opérations électorales combinées avec le découpage territorial », a affirmé Henry-Thomas Lokondo, député de la majorité présidentielle.
Il a ajouté que l’Etat congolais doit être réaliste s’il saura rémunérer plus de 37 000 nouveaux cadres politico-administratifs qui sortiront des élections dans les entités décentralisées.
« J’ai été honnête avec lui, en lui rappelant que, si aujourd’hui on organise des élections locales, municipale et urbaines, notre pays va passer de 169 entités territoriales décentralisées à 1 435 dont 97 villes, 68 communes, 478 secteurs et 259 chefferies. Si vous faite une estimation par exemple de 25 élus et membres de l’exécutif des entités territoriales décentralisées, avec un minimum de 37 875 nouveaux cadres politiques à rémunérer par mois, ça va peser sur le budget », a expliqué Henry-Thomas Lokondo.
Il a souligné qu’il a « un peu de doute que l’Etat ne puisse à court et moyen terme répondre financièrement à cette gigantesque opération ».
En avril 2015, les partis et regroupements de l’opposition avaient indiqué que la « plus grosse contrainte liée à l’organisation des élections était budgétaire ».
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