Les élections provinciales devraient se dérouler dans le respect du calendrier fixé par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Les participants aux consultations locales l’ont recommandé vendredi 19 juin à Kindu, au cours de leur rencontre avec le gouverneur du Maniema, Pascal tutu Salumu.
Ces assises se tiennent dans toutes les provinces de la RDC sur proposition du Président Joseph Kabila, initiateur des consultations présidentielles.
Selon les participants, l’assemblée provinciale, l’élection du gouverneur et des sénateurs découleront de l’organisation des provinciales.
Ils ont indiqué que ces institutions sont devenues illégitimes.
La majorité de couches sociales qui prennent part à ces consultations acceptent la tenue d’un dialogue mais s’opposent à une nouvelle transition.
Mais les partis politiques de l’opposition comme ainsi que la Fédération des entreprises du Congo (Fec) réfutent cette idée.
Un autre point de discordance est l’organisation des élections locales, municipales et urbaines.
Pour la société civile et bien d’autres couches, ces élections sont une priorité, car elles confirment la décentralisation. Elles doivent avoir lieu avant l’élection présidentielle.
Cet avis n’est pas partagé par des institutions provinciales et coutumières, les médias et bien d’autres qui estiment que ces élections doivent être postposées en 2017, après la présidentielle.
De son côté, le gouverneur se dit satisfait du travail qui s’est déroulé en toute liberté.
« Je suis très satisfait parce que les principales couches de la population ont eu le temps de s’exprimer librement sur des enjeux politiques de l’heure et il y a eu des idées forces qui ont été émises et nous allons les transmettre au chef de l’Etat », a déclaré Pascal Tutu Salumu.
Parmi ces idées nouvelles, les représentants de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) ont proposé que si le dialogue n’aboutit pas, il devrait revenir au souverain primaire de faire l’arbitrage.
D’autres participants ont proposé que la communauté internationale impose également l’organisation des dialogues dans les pays voisins, dont le Rwanda, le Burundi, et l’Ouganda.
Ouverture en Province Orientale
Les consultations locales se sont ouvertes vendredi 19 juin en Ituri en Province Orientale. Au premier jour de ces assises, des délégués des confessions religieuses, de la société civile et des opérateurs économiques ont salué à l’unanimité l’idée de la tenue d’un dialogue national
L’avènement de la nouvelle province de l’Ituri ainsi que l’insécurité ont constitué les préoccupations principales que des délégués des forces vives ont soumises au Gouverneur Jean Bamanisa Saïdi.
Le Gouverneur est attendu ce samedi à Aru, à près de 300 kilomètres au Nord de Bunia où il va poursuivre des consultations similaires.
Fin des consultations au Nord-Kivu
Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a bouclé vendredi 19 juin la série de consultations politiques qu’il a entamées dans sa province en prévision d’un dialogue national. Il dit avoir consulté une soixantaine de composantes politiques et sociales.
Et ces organisations, affirme le gouverneur de province, évoquent des questions relatives à l’organisation des élections, au droit de vote de nouveaux majeurs mais également la question du calendrier électoral, sans en dire davantage.
Julien Paluku a assuré que toutes les composantes du Nord-Kivu soutiennent l’organisation d’un dialogue national.
Le gouverneur du Nord-Kivu revient sur les consultations avec les couches sociales de sa province dans cet extrait.
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