Le juge ne devrait penser à priver la liberté à un enfant en conflit avec la loi qu’en dernier recours, quelle que soit la faute commise. C’est le message essentiel adressé aux juges d’enfants, Officiers de police judiciaire (OPJ) et autres délégués des services publics, lors d’un atelier de deux jours qui s’est clôturé jeudi 11 juin à Goma au Nord-Kivu. Ces assises ont été organisées par le programme Uhaki et l’organisation War Child.
Quand un enfant est en conflit avec la loi, le juge devrait privilégier les mesures alternatives à la privation de liberté.
Les encadreurs des enfants en conflit avec la loi devraient penser à promouvoir les mesures comme : placer l’enfant dans une institution publique ou privée à caractère social ou encore dans une famille de bonne moralité.
Actuellement, les choses se passent autrement, a déploré le président du tribunal pour enfants de Kikwit, Bepaly Charly.
« Les juges pour enfants recourent plus aux mesures privatives de liberté à l’égard des enfants en conflit avec la loi qu’à d’autres mesures alternatives non privatives de liberté. C’est donc de manière systématique que les enfants se retrouvent référés dans des lieux de détention ou de placement alors que le juge en tant que premier protecteur de l’enfant devrait explorer les premières pistes pour l’enfant », a-t-il indiqué, tout en déplorant l’absence d’institutions à caractère social.
Au Nord-Kivu, la chef de division de la Justice, Mme Berthe Chekanabo, a assuré que le gouvernement travaille déjà sur cette question afin que ces institutions soient opérationnelles.
L’établissement de garde et d’éducation de l’Etat (EGE), situé à la prison centrale de Goma reçoit cette semaine plus de 70 enfants, poursuivis pour des cas des violences sexuelles, vols et assassinats, a dit le président de cette institution.
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