Le gouvernement congolais a rouvert lundi 25 mai le bureau d’enregistrement biométrique des réfugiés rwandais, à Lubumbashi, chef-lieu du Katanga. Clôturée depuis le 16 avril dernier, l’opération d’enregistrement biométrique de ces réfugiés a été relancée avec l’appui du HCR et vise 400 réfugiés rwandais vivant sur le sol congolais.
Cette opération permet également au gouvernement congolais d’avoir des données actualisée de ces réfugiés dont la plupart vivent en RDC depuis 1994 à la chute du régime Habyarimana, au Rwanda.
Le chargé de protection au HCR, bureau de Lubumbashi, Jean-Pierre Pungu explique les raison de cette reprise:
«A Lubumbashi, nous attendions 1000 personnes mais nous n’avons eu que 599 car nombreux réfugiés ont raté [cet enregistrement]. L’opération d’enrôlement s’est déroulée du 13 au 16 avril dernier et après on a commencé à avoir des coups de fil et certains sont passés pour demander qu’on les enregistre».
Ces réfugiés sont attendus au bureau du HCR avec leurs dépendants (femmes et enfants).
Jean-Pierre Pungu indique per ailleurs que les réfugiés qui ont des conjoints rwandais devront également être enregistrés au cours de cette opération. Selon le HCR, seuls les réfugiés qui avaient fui le Rwanda à partir de 1994 après la chute du régime Habyarimana sont concernés par cette opération.
Au lancement de cette opération en avril dernier, le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab était persuadé que cette opération allait aider à trouver des solutions aux multiples problèmes que connaissent les réfugiés rwandais vivant en RDC.
Dans ces cinq territoires du Nord-Katanga, des familles de ressortissants rwandais avaient déjà été identifiées et préenregistrées par la Commission nationale pour les refugiés (CNR) avec l’appui du Haut-commissariat de Nations unis pour les réfugiés (HCR) entre septembre 2013 et janvier 2014.