Augustin Kikukama: «L’espoir que suscitait la révolution du 17 mai s’est éteint»

Laurent-Désiré Kabila, ancien président de la RDC assassiné le 16 janvier 2001

Un culte d’action de grâce a été célébré samedi 16 mai en la cathédrale du centenaire à Kinshasa pour commémorer le 18e anniversaire de l’entrée dans la capitale de la RDC des troupes de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération (AFDL) que pilotait Laurent-Désiré Kabila, tombeur du Maréchal Mobutu. A cette occasion, les «compagnons de la révolution» ont déploré le retour des antivaleurs décriées sous la IIe République.

A l’occasion de la commémoration de la «Révolution du 17 mai», le secrétaire général du Mouvement du 17 mai ( M17), Augustin Kikukama, a fait un constat amer: “La RDC a de nouveau sombré dans les antivaleurs”. C’est pourquoi il a invité les Congolais à se réorganiser pour sauvegarder les acquis de la démocratie obtenus lors de cette journée du 17 mai:

«Après la mort de M’zee (LD Kabila), il y a eu ce retour des antivaleurs que nous avons combattues sous Mobutu noramment la corruption, les détournements des deniers publics, la misère de la population… L’espoir que suscitait la révolution du 17 mai s’est éteint.»

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C’est sous une belle mélodie de la chorale symphonique protestante que les invités ont fait leur entrée dans la cathédrale du centenaire. Au premier rang: le Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale ainsi que les «compagnons de la révolution» comme Yerodia AbdoulayeNdombasi et Agathe Mulimbi.

Dès le début de la cérémonie, Christophe Kolomoni a fixé l’assistance sur la cérémonie de ce jour:

«C’est une fête du renouveau qui s’articule autour des trois axes, notamment l’identité nouvelle retrouvée à l’occasion de la libération de notre pays ainsi que l’obtention de notre hymne national.»

Pour les compagnons de la révolution, dix-huit ans plus tôt, le peuple congolais réussissait sa longue marche sous la direction de Laurent-Désiré Kabila.

«Cette date est celle de notre libération contre un pouvoir qui empêchait le décollage de ce grand pays», se rappelle Agathe Mulimbi.

Elle a par ailleurs demandé au peuple congolais de marquer un temps d’arrêt et d’interpeller sa conscience sur le devenir de la RDC.

Le 17 mai 1997, les soldats communément appelés: «Kadogos», faisaient leur entrée triomphale à Kinshasa. Cet événement mettait ainsi fin à trente-deux de règne du Maréchal Mobutu.

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