Professeur d’université, Pungi Lino invite le gouvernement congolais à faire de l’enseignement une priorité des priorités pour relever le niveau de l’éducation à travers le pays. Il a lancé cet appel en marge de la journée nationale de l’enseignement, célébrée le 30 avril de chaque année.
«Dans beaucoup d’universités privées du pays, il n’y a pas d’échecs, il faut que tout le monde réussisse, qu’il ait compris la leçon ou non. Ce n’est pas leur affaire. La scolarité ne signifie pas qu’il y ait des analphabètes diplômés qui n’ont aucune notion sur la gouvernance», s’est plaint Pungi Lino.
Ce consultant à l’Unesco redoute également que la RDC soit, dans les jours à venir, asservie, si le niveau de l’enseignement continuait de baisser.
La plupart d’étudiants, parents et professeurs interrogés ont dénoncé le fait qu’il y a une minorité au pays qui profite d’une grande partie de ressources au détriment des secteurs primordiaux comme l’enseignement.
Ils ont reconnu le fait que beaucoup d’établissements scolaires et universitaires de la RDC travaillent dans des conditions extrêmement difficiles.
«Les enseignants sont clochardisés et c’est ce qui fait que le niveau de l’enseignement diminue », a témoigné un étudiant sous couvert d’anonymat.
A Kinshasa, la pollution sonore des églises de réveil et bistrots ainsi que la multitude de médias sont également à la base de la baisse du niveau de l’enseignement.
«Lors des test de recrutement de nouveaux ingénieurs. On voit même pour écrire il y a un problème. Si, on continue comme ça, on va arriver à ce qu’il n’y aura pas de gens qui vont remplacer ceux qui sont au pouvoir», a souligné un parent à Radio Okapi.
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