Les associations Sempya et Lwanzo Lwa Mikuba ont réuni vingt et un mille huit cent dollars américains en faveur de Jean-Claude Muyambo et Vano Kiboko, au cours d’un dîner de collecte de fonds organisé jeudi 16 avril au Katanga. Les deux bénéficiaires sont détenus à Kinshasa depuis près de 4 mois.
« Vous savez, c’est dans le malheur qu’on reconnait de vrais amis. Les deux personnes qui sont incarcérées à la prison de Makala sont nos frères. Ils sont en détresse et nous ne pouvons pas restés indifférents », a affirmé la présidente de l’association Sempya, Cécile Kalaba.
Ces associations comptent, par cette collecte, faire entendre également leurs voix pour que les autorités congolaises reviennent sur leur décision pour que les deux notables Katangais soient libérés.
« Quand on organise une manifestation pareille, on ne se limite pas qu’au dîner. Nous allons aussi implorer la bonne volonté du chef de l’Etat qui est par excellence notre père à nous tous et donc pour qu’il puisse voir dans quelle mesure autoriser ou demander la libération de nos deux frères pour qu’ils aillent se faire soigner », a ajouté Cécile Kalaba.
Le président de la Solidarité congolaise pour la démocratie et le développement (Scode), Jean-Claude Muyambo souffre d’une fracture polytraumatique. Les os de son pied gauche ont été broyés lors de son arrestation et risque d’avoir une jambe amputée.
« C’est ça le grand problème. C’est parce qu’ils sont malade et leur état de santé n’est pas bon que nous sollicitons l’aide du chef de l’Etat. Selon les informations que nous avons reçues il y a cinq jours, leur état nécessite les soins appropriés en dehors du pays », a ajouté la présidente de l’association Sempya.
Du son côté, Lambert Mende, porte -parole du gouvernement congolais, indique que ces associations se sont adressées à la mauvaise personne.
L’affaire Muyambo et Vano Kiboko est aux mains de la justice et la détention est toujours une disposition du parquet.
Jean-Claude Muyambo est écroué à la prison centrale de Makala depuis le 20 janvier. Sa détention a été prolongée de 30 jours le 12 mars dernier sur décision du parquet général de République. Vano Kiboko, le président de l’association socio-culturelle Lwanzo Lwa Mikuba est quant à lui inculpé d’incitation à la haine tribale et de troubler l’ordre public au Katanga. C’est depuis le 29 décembre dernier qu’il a été arrêté puis écroué à la même prison.
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