La prison centrale de Walikale ne compte plus qu’un seul détenu après l’évasion, lundi 30 mars, de six prisonniers de cette maison carcérale. Cette évasion intervient trois semaines après celle des cinquante-six pensionnaires de la même prison. Les forces de sécurité avaient réussi à récupérer sept d’entre eux.
Les six détenus qui se sont évadés lundi de la prison de Walikale n’ont pas eu beaucoup de peine pour s’échapper, affirment des sources de la société civile locale. Ils seraient sortis tranquillement de la prison avant de s’enfuir.
Depuis une dizaine d’années, cet établissement pénitentiaire est tombé en ruines. Il ne dispose pas de clôture. Les murs qui séparaient les pavillons de détenus se sont écroulés, permettant aux détenus militaires et civils de se côtoyer et d’organiser des évasions, affirment des sources administratives à Walikale.
Les agents de l’ordre commis à la garde de la prison de Walikale éprouvent beaucoup de difficultés pour contrôler les entrées et les sorties de cette maison carcérale.
Les détenus n’y restent que parce qu’ils le veulent, commente un gardien.
Le délabrement de la prison de Walikale a souvent été déploré ces derniers mois. En décembre 2014, son directeur, Joseph Burongo Chasinge, avaient dénoncé les conditions de détention des prisonniers.
« Nous enregistrons chaque semaine des évasions à cause des souffrances que ces derniers subissent en prison », avait-il regretté.
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