Les quatre activistes sénégalais et burkinabés arrêtés dimanche à Kinshasa ont été libérés et déclarés personae non gratae en République démocratique du Congo. La porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende, l’a annoncé à la presse mercredi 18 mars. Quant aux Congolais encore détenus au secret par les services de sécurité, le ministre Mende affirme qu’ils seront présentés devant la justice pour atteinte à la sureté nationale.
Barro Mohamed, Sane Aliou, Talla Almamy, activistes sénégalais du mouvement «Y’en a marre» et Ouedraogo Sibri, leader du mouvement burkinabé «Balai citoyen» sont déclarés indésirables sur le territoire congolais. Le chef de l’Etat Joseph Kabila a décidé d’ordonner l’arrêt des poursuites engagées contre ces étrangers et de les expulser de la RDC, selon Lambert Mende.
Ils sont donc en procédure d’expulsion du territoire de la RDC, «qui n’a aucun besoin de fauteurs de troubles», a souligné le porte-parole du gouvernement.
Le ministre Mende soutient que ces activistes étaient venus apprendre aux Congolais à poser des actes subversifs contre le pouvoir:
«L’objectif avoué des maîtres d’œuvre sénégalais et burkinabé et leurs exécutants congolais était de perturber le processus démocratique et électoral dans notre pays. Un processus qu’ils considèrent de leur point de vue comme trop lent –on ne sait pas au nom de quel principe – et peu susceptible d’aboutir aux résultats partisans escomptés par les sponsors.»
Il a par ailleurs dénoncé «une main noire, qui ne se cache plus, s’active depuis le début de cette année à déstabiliser les institutions de la RDC».
Les enquêtes pré-juridictionnelles se poursuivent, a précisé la même source, pour les Congolais arrêtés dans cette affaire.
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Les trois leaders de Y’en a marre et un du Balai citoyen avaient été arrêtés dimanche 15 mars à Kinshasa. Selon un communiqué de Filimbi, le mouvement d’action civique de jeunes congolais qui avait invité ces activistes pour animer un séminaire sur l’engagement civique des jeunes, une trentaine d’autres personnes ont aussi été interpellées. La plupart d’entre elles avaient été relâchées le même jour.
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