Les motards et leurs passagers ne portent presque jamais de casque. Ils roulent ainsi sous le nez et la barbe des officiers de police de circulation routière.
La Ligue nationale paysanne des droits de l’homme (Linapedho) accuse les policiers de circulation routière de tracasser les motards sur l’axe-routier Kawayongo-Kasaji dans le district de Lualaba (Katanga). Selon cette structure, ces policiers qui sont postés juste à l’endroit où se trouve un casse-vitesse exigent entre 4 000 francs congolais (4, 32 dollars américains) et 20 000 francs congolais (21, 59 dollars américains) pour laisser passer les conducteurs des véhicules.
Le chef de poste de la Linapedho à Kawayongo, Idriss Damas, indique que le comportement de ces policiers entrave la circulation entre Kawayongo et Kasaji , où se trouve l’unique centre hospitalier du coin.
«Les habitants de Kawayongo se sont procurés des motos pour aller à Kasaji, le chef-lieu du district de Lualaba. Nous n’avons même pas un hôpital, nous devons nous y rendre mais à chaque fois, et le passage est monnayé ”, s’est-il plaint.
Idriss Damas regrette que ces agents de la police routière se permettent même de poursuivre les motards dans la brousse pour leur exiger de l’argent.
«On sait que cette somme d’argent n’a jamais été versée dans le trésor public », a-t-il dénoncé.
Cette pratique a été maintes fois à la base des accidents, a-t-il indiqué, citant le cas d’un jeune garçon qui avait perdu un œil à force de fuir les policiers de circulation routière dans la brousse.
Idriss Damas demande par ailleurs aux autorités provinciales de s’impliquer pour mettre fin à cette pratique.
Il y a six mois, où la Linapedho avait accusé notamment la Police de circulation routière (PCR), l’Agence nationale des renseignements (ANR) et les FARDC de rançonnements, d’arrestations arbitraires et même de bastonnades, à Mutchatcha, Lubudi, Sakania et Bukama (Katanga).
Lire aussi sur radiookapi.net: