Pendant que la commission mixte paritaire continue l’examen du projet de loi électorale au Parlement, les voix continuent de s’élever pour appeler les parlementaires à privilège la paix sociale en RDC. C’est le cas du député de la majorité Henri-Thomas Lokondo, qui salue le travail abattu par le Senat en seconde lecture de ce texte. Le Mouvement du 17 mai (M17) et la Société civile du Congo (Socico) appellent cette commission «à la sagesse pour éviter la crise au pays.»
Henri-Thomas Lokondo a reconnu la pertinence du travail des Sénateurs, qui ont adopté ce texte en soulignant la nécessité de respecter les délais constitutionnels:
«Il faut d’abord souligner le mérite du travail du sénat. Ce mérite là que le Sénat a clarifié les choses pour confirmer qu’en tout état de cause les élections doivent se faire dans le délai constitutionnel. Ce qui était un sous-entendu dans le texte que l’Assemblée avait envoyé au Sénat. C’est cela aussi l’avantage du bicaméralisme avec la navette parlementaire des textes. C’est bien pour la paix politique et social dans notre pays.»
Les sénateurs congolais ont voté l’article 8 en des termes différents du texte voté à l’Assemblée nationale. Ils ont élagué de ce texte la subordination des élections au recensement.
Cependant, le député Lokondo souhaite la suppression de l’alinéa 3 de cet article controversé:
«Techniquement sur le plan de la rédaction des textes légaux, l’alinéa 3 de l’article 8 qui pose problème est superfétatoire. Il n’a fondamentalement aucune importance dans la loi. Le recensement ou l’identification de la population relève du domaine réglementaire. La preuve est que l’Office national d’identification de la population a été mis en place par un acte réglementaire par l’ordonnance du chef de l’Etat. Tout peut se faire par des actes réglementaires. A la limite, je dirais que c’est un faux débat. Pour moi, on peut même supprimer cet alinéa de l’article 8 qui a fait des morts et des pillages pour rien. Il n’a pas sa place dans la loi.»
L’alinéa 3 de cet article, tel que reformulé par le Sénat, stipule que «l’actualisation de la liste électorale définitive, en fonction des données démographiques disponibles, se fait dans le respect des délais constitutionnels et légaux prévus pour l’organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales.»
Nécessité du dialogue
Le président national du Mouvement du 17 mai, Augustin Kikukama, appelle la commission paritaire du Parlement et «tout l’ensemble de deux chambres à la sagesse pour éviter la crise au pays.» Il estime que le dialogue est nécessaire que le formalisme juridique. Ecoutez-le:
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Dans une déclaration à la presse ce même samedi, la Socico pense que les lois votées par les législateurs n’ont pour finalité que le bien-être du peuple et non des législateurs eux-mêmes. Il les appelle à privilégier l’intérêt de la nation dans le but de préserver la paix sociale en RDC.
Le président de la Socico, le docteur Luboya Kasongo, explique:
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