L’association culturelle “Lwanzo Lwa Mikuba” plaide pour la libération de l’ancien député national, Vano Kalembe Kiboko, détenu depuis deux semaines à la prison centrale de Makala. Le rapporteur de la Commission de suivi de cette structure, Denis Kabange, a sollicité cette libération, samedi 10 janvier, au cours d’un point de presse à Kinshasa.
Il a même sollicité l’implication du chef de l’Etat pour la libération de Vano Kiboko en vue de favoriser la cohésion nationale.
«Pour des raisons de la cohésion nationale que le chef de l’Etat défend ardemment et de paix, nous lui demandons humblement de s’impliquer pour la libération de l’honorable Vano Kiboko», a souligné Denis Kabenge.
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Le Lwanzo Lwa Mikuba, est une association socioculturelle qui regroupe les peuples Sange originaires du Katanga méridional.
Position du gouvernement
Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a estimé que l’affaire Vano Kiboko devait être éclaircie par les autorités judiciaires du pays.
«L’ex-député Vano Kiboko, s’il est à Makala, ce n’est pas du fait de la décision du gouvernement. C’est le parquet qui l’a mis à Makala et il n’y a que cette institution qui peut répondre à cette question. La séparation du pouvoir est très stricte dans notre pays», a-t-il indiqué.
Devant la presse, Mende a dit ne pas être prêt à répondre à question en lieu et place du procureur général de la République ou du parquet général de la République.
«Il faut poser la question aux autorités judiciaires qui ont arrêté Vano Kiboko. On ne peut avoir des certitudes qu’après avoir vu le dossier de Vano Kiboko. On ne peut pas se contenter d’un seul son de cloche de quelqu’un qui soutien Vano Kiboko sans écouter l’autre son de cloche », a poursuivi le porte-parole du gouvernement.
L’ancien député national du PPRD avait été arrêté le 29 décembre à Kinshasa par le Parquet général de la République, après avoir été empêché la veille par la Direction générale des migrations (DGM) de voyager pour Paris (France) avec sa femme et ses deux enfants.
Selon son avocat, il est inculpé d’incitation à la haine tribale et de trouble à l’ordre public au Katanga.
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