La polémique se poursuit au sein du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba autour de la déchéance de Thomas Luhaka au poste de secrétaire général de ce parti. Thomas Luhaka, nommé vice-Premier ministre dans le gouvernement de cohésion nationale a été remplacé par Eve Bazaïba. Certains membres fondateurs du MLC ont démis M. Luhaka de ses fonctions aussitôt après sa nomination dans le gouvernement Matata II. D’autres par contre continuent à le soutenir. Pour Gustave Kalenga, secrétaire national en charge de la communication de ce parti, il faut détenir une procuration spéciale du président national pour diriger le secrétariat général. Et jusqu’ici, seul Thomas Luhaka le détient, soutient-il.
«Jusqu’à présent, M. Thomas [Luhaka], actuel vice-premier ministre chargé des Postes et télécommunications est et reste le secrétaire général», affirme M. Kalenga.
Pour lui, si Jean-Pierre Bemba, poursuivi pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et incarcéré à la CPI depuis 2008, avait voulu nommer une personne à la plus haute structure de ce parti, il aurait émis une «procuration spéciale».
«De là où il est, il la signe et pour que cette procuration sorte, le greffier de la Cour pénale internationale met sa signature et son cachet, et après, la personne nommée va prendre une série de mesures au nom du président national empêché», a-t-il expliqué.
Assurant que Thomas Luhaka Losenjola est le seul à posséder aujourd’hui un tel document, Gustave Kalenga invite «les personnes qui s’autoproclament» à présenter le leur.
Dans un communiqué rendu public samedi 3 janvier, à l’occasion de la présentation des vœux de nouvel an 2015 en tant que vice-premier ministre en charge des Postes, Téléphones et Nouvelles technologies de l’information et de la communication, Thomas Luhaka avait fait prévaloir que 18 membres fondateurs du MLC soutenaient son maintien au secrétariat général de ce parti.
Le 14 décembre dernier, la députée du MLC, Eve Bazaiba, avait été nommée secrétaire générale de ce parti de l’opposition. La décision, prise par le président de ce parti, Jean-Pierre Bemba, avait été rendue publique par l’inspecteur général du MLC, Jacques Djoli.
Elle était censée mettre fin à la confusion qui régnait au sein du MLC depuis la nomination de trois de ses cadres, Thomas Luhaka, Germain Kambinga et Omer Egwake, dans le nouveau gouvernement dit de «cohésion nationale».
Ces derniers ont été exclus du parti par le bureau politique.
Lire aussi sur radiookapi.net :
Le Phare : « Bemba-Luhaka : divorce consommé ! »
Forum des As : « 12 fondateurs du MLC soutiennent Luhaka, Egwake et Kambinga »
Le Phare: « Matata II fait des victimes au MLC : Luhaka, Kambinga et Egwake exclus »