Le chef milicien de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) Matata Banaloki, alias Cobra Matata, a été arrêté vendredi 2 janvier par des éléments du secteur opérationnel des FARDC. Des sources prochesde l’armée dans ce district indiquent que, sauf imprévu, le chef milicien devrait être transféré à Kinshasa samedi. Cette arrestation suscite des interrogations sur place en Ituri, où plusieurs s’inquiètent de la suite du processus de désarmement des miliciens, amorcé depuis novembre 2014 dernier, mais dont la vitesse a toujours été jugée lente.
Cobra Matata était détenu vendredi soir au quartier général du secteur opérationnel des FARDC à Tséré, une localité située dans la périphérie-Sud de la cité de Bunia.
Son arrestation est intervenue dans le village de Délé, principale voie de sortie vers le sud de la cité.
Un officier FARDC présent au moment de l’arrestation du chef milicien l’accuse d’avoir voulu quitter clandestinement la ville pour retourner dans son maquis dans la collectivité des Walendu-Bindi.
Aucun responsable de la FRPI n’a encore réagi à cette accusation jusque-là.
Un autre officier FARDC annonce l’arrivée samedi à Bunia d’un aéronef pour amener Cobra Matata à Kinshasa.
Cette action met ainsi fin à la liberté de mouvement dont jouissait le chef milicien à Bunia depuis son invitation et installation le 22 novembre 2014 dernier par le gouverneur de la Province Orientale, Jean Bamanisa.
Depuis, seuls 65 miliciens, parmi eux de nombreux enfants, ont accepté de déposer les armes et de quitter la brousse pour rejoindre le chef-lieu du district de l’Ituri.
Des lieutenants de Cobra Matata sont cantonnés depuis plus d’un mois, avec plus d’un millier des combattants à Aveba, un village de la chefferie des Walendu-Bindi, non loin d’un campement militaire des forces loyalistes.
Aucune précision n’a été donnée sur leur sort, après l’arrestation de leur chef.
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