Le chef de la Monusco, Martin Kobler, l’ambassadeur de la Grande Bretagne en RDC, Tim Morris, ainsi que des diplomates français et américains se sont rendus mercredi 3 décembre dans la ville de Beni. Ils ont rencontré les autorités politiques et militaires de ce territoire du Nord-Kivu ainsi que les membres de la société civile. Objectif de leur visite: évaluer la situation sécuritaire.
Ces diplomates sont arrivés à Beni dans un contexte particulier. Plusieurs dizaines de personnes y ont été massacrées ces dernières semaines par des hommes armés identifiés comme des rebelles ougandais ADF.
A Beni, la frustration est palpable: de la population, de la MONUSCO, et des FARDC. C’est seulement ensemble que la sécurité reviendra.
— Martin Kobler (@KoblerSrsg) 3 Décembre 2014
La délégation, conduite par le chef de la Monusco, a rencontré le maire de la ville et l’administrateur du territoire de Beni avec qui elle a discuté de la situation sécuritaire.
Les diplomates ont ensuite rencontré les responsables militaires des FARDC et de la Monusco.
Selon des sources militaires, cette réunion était axée sur les stratégies conjointes des FARDC et de la Monuco pour mettre fin à l’activisme des ADF à Beni.
Martin Kobler, Tim Morris et les autres membres de leur délégation ont ensuite rencontré des membres de la société civile de Beni. Au cours de leurs échanges, la société civile a dit craindre que l’Etat Congolais et la communauté internationale ne soient humiliés avec les massacres des civils à répétition dans la région.
Elle parle de plus de 200 civils tués en l’espace de deux mois. Les membres de la société civile appellent la Monusco, les États-Unis, la Grande Bretagne et la France à agir vite pour mettre fin à cette situation.
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