Au total, quatre années se sont écoulées depuis que la Radiotélévision Canal futur (CFTV) appartenant à l’opposant Vital Kamerhe a été réduite au silence. Son signal a été coupé en exécution d’une décision du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) émise le 28 novembre 2011. Le motif évoqué: avoir diffusé des propos comportant des accusations sans preuves contre un adversaire politique. Ace jour, ce média qui était en principe fermé pour dix jours en a totalisé quatre ans.
Canal futur crie désormais à un crime économique mêlé d’une décision politique. Le media dénonce d’abord la méthode employée pour la fermeture: coupure du signal en plein émission.
Une fermeture officiellement des dix jours, qui est devenue aujourd’hui à durée indéterminée, selon la même source.
Le directeur général de CFTV, Giscar Kusema, dénonce un acte arbitraire:
«Nous dénonçons cette situation. La preuve, c’est que même les autorités qui ont pris cette décision sont dans la difficulté de nous donner un document écrit. Parce que si document il y a, celui-ci devrait nous préciser les griefs et donner la durée de cette fermeture. Or, nous sommes dans un cas d’arbitraire, où une décision ne s’appuie pas sur un acte juridique.»
Cette décision du CSAC au départ avait été suivie des griefs supplémentaires émanant du ministre des Médias, Lambert Mende. Ce dernier, selon Giscard Kusema, parlait de «problèmes administratifs à régler »
Aujourd’hui ce media reste toujours fermé malgré, semble-t-il, toutes les exigences satisfaites. Droit de fréquences: 20 000 dollars américains payés et dossier administratif de la chaine régularisé.
Au Conseil supérieur de l’audiovisuel et communication, on renvoie la responsabilité au ministère des Médias. Ce ministère, de son coté, invite à questionner la commission des recours conduite par la secrétaire générale aux Médias.
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