Toutes les activités sont paralysées depuis ce mardi 14 octobre à Boga-centre, à plus de 130 km au sud de Bunia en Ituri. Les habitants de cette cité manifestent contre de nombreux cas d’exactions dont ils sont victimes de la part des miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) de Cobra Matata. Le dernier cas en date est l’enlèvement lundi de 16 personnes par ces miliciens, qui ont finalement relâché leurs otages plusieurs heures après.
Écoles, boutiques et marchés n’ont pas fonctionné. Des jeunes gens du village, les notables et des commerçants de la cité ont manifesté contre l’insécurité qui prévaut dans toutes les voies de sortie de la chefferie. Les auteurs de nombreuses exactions sur des civils sont identifiés comme des miliciens de la FRPI. Ces derniers ont enlevé lundi vers 12 heures (locales), seize personnes, dont trois femmes et une fillette de douze ans. L’une de trois femmes enlevées a été violée, selon des sources locales.
Les rescapés indiquent avoir été relâchés après 5 heures de marche et de tortures dans la forêt, non loin de la rivière Ndera. Cette cour d’eau se situe à la limite entre les chefferies des Bahema-Boga et des Walendu-Bindi.
Tous ceux qui ont été pris de force ont également été dépouillés de tout, selon les mêmes sources.
La société civile locale et le comité de Fédération des entreprises du Congo (Fec) à Boga plaident pour un renforcement du dispositif sécuritaire dans cette entité que de nombreux civils souhaitent quitter pour aller s’installer ailleurs.
La Monusco et les FARDC ont déjà fait état de leur intention de lancer une action militaire conjointe afin de neutraliser le chef milicien Cobra Matata et son groupe dans la collectivité de Walendu-Bindi, où il est accusé de commettre plusieurs actions. Le général Fal Sikabwé, ex-commandant de la zone opérationnelle des FARDC en Ituri, et Martin Kobler, le Chef de la Monusco, l’avaient annoncé mercredi 3 septembre.
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