L’avocat du sergent major Ngabu exige de la cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu l’autopsie du corps de son client. Témoin-clé dans le procès des présumés assassins du colonel Mamadou Ndala, le sergent major Ngabu est décédé jeudi 2 octobre matin à Beni dans des circonstances non élucidées, un jour seulement après sa comparution. La cour de son côté refuse pour l’instant de se prononcer sur la mort de celui qui était à jusque-là en état de prévention.
Quelques heures après le décès du sergent major Ngabu, son avocat, Me Augustin Kisambo, a exigé qu’une autopsie soit pratiquée sur le corps de ce soldat.
Il a estimé que les résultats de cette expertise clinique pourraient fixer l’opinion sur les allégations selon lesquelles ce soldat, qui était considéré comme la «boite noire» dans cette affaire aurait été empoisonné pour qu’il ne fasse pas éclater la vérité sur les vrais mobiles de l’assassinat du colonel Mamadou Ndala dans un attentat le 2 janvier dernier à Beni.
De son côté, le ministère public a indiqué devant la cour qu’avec le décès de ce prévenu, l’action publique risquerait de s’éteindre. «Cette fatalité a ainsi mis fin à la poursuite de l’action judiciaire contre le défunt», a poursuivi le colonel Baseleba.
La cour par contre refuse toujours de se prononcer sur ce décès et s’entent à la décision de l’organe de la loi.
Lire aussi: Affaire Mamadou Ndala : le témoin-clé est mort
Les indices sérieux sur l’implication de la garde du colonel Mamadou Ndala se confirment, a souligné le ministère public. Vingt militaires sont poursuivis dans cette affaire.
Ex-chauffeur du colonel Mamadou, le sergent major Ngabu a comparu la veille pour la première fois à l’ouverture du procès des assassins de l’ancien commandant du 42è bataillon commando de l’armée congolaise. C’est lui qui conduisait le colonel Mamadou Ndala le 2 janvier lors de l’attentat qui lui a coûté la vie. Il était inculpé pour non assistance à personne en danger.
Lire aussi sur radiookapi.net: