« En politique ce ne sont pas les lois qui changent mais bien le régime », a affirmé dimanche 20 juillet Me Mulunda Astia, le secrétaire exécutif chargé de la Justice et des droits humains de l’UDPS au Katanga. Il réagissait aux propos du ministre de l’Intérieur Richard Muyej qui a soutenu la veille que l’article 220 de la Constitution peut être modifié par voie référendaire. Cette disposition dite verrouillée interdit de modifier l’article sur les mandats du président de la République.
« Ce sont les lois qui doivent demeurer pour toujours mais ce sont des personnes qui peuvent changer à chaque instant. C’est même ça le principe de l’alternance. Et donc en politique s’il y a ce qui peut être changé actuellement ce n’est pas la constitution parce que la constitution n’est que jeune depuis 2006 », a déclaré Me Mulunda Astia.
Il trouve inopportun de changer la Constitution, car dit-il, même s’il le fallait ce sera un processus de trop pour le contribuable congolais.
« Nous disons aussi qu’il est inadmissible à ce stade qu’on prétende aller au référendum parce que le référendum c’est aussi une forme d’élection. C’est beaucoup d’argent pour rien alors que ce pays a une constitution », a insisté Me Mulunda Astia.
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Lors de sa rencontre avec les bourgmestres et chefs de quartiers de la ville de Kinshasa, Richard Muyej avait indiqué que le « peuple souverain reste le seul à pouvoir modifier les dispositions interdites au Parlement par la même voie du référendum constitutionnel.»
Depuis plusieurs mois, la question de la révision constitutionnelle divise les acteurs sociaux et politiques en RDC.
L’article 70 de la constitution réputé irréformable ne permet pas à Joseph Kabila de briguer un troisième mandat présidentiel.
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