La société civile de Beni dénonce la « surmilitarisation » de ce territoire du Nord-Kivu. Son président, Teddy Kataliko, estime que la présence massive des militaires dans cette région est à l’origine des tueries, extorsions et autres violations des droits de l’homme qui y sont enregistrées. Il en veut pour preuve le meurtre du chef de la localité de Buloloma samedi 21 juin par des hommes armés. Des militaires sont accusés d’être les auteurs de ce crime.
Teddy Kataliko accuse des militaires blessés de guerre de tracasser les habitants de Beni, les menaçant avec leurs armes.
Il demande aux autorités du territoire de mettre fin à l’insécurité qui y prévaut.
« La société civile a accordé 48 heures à l’autorité du territoire de Beni pour qu’il trouve une solution dans l’immédiat parce que nous assistons à des tueries, des extorsions sur les axes Kaina-Erengeti, Erengeti-Oicha, Oicha-Mbau », déclare-t-il.
Teddy Kataliko réclame l’organisation d’une réunion sur cette question à laquelle seront associés des membres de la société civile.
« Et si l’autorité du territoire n’est pas en mesure de trouver une solution, la société civile demande une démission. Les autorités seront jugées comme incompétentes parce qu’elles sont en train d’observer sans aucune force ce que la population est en train de vivre comme atrocités », ajoute-t-il.
Pour protester contre l’insécurité, la société civile organise depuis le lundi 3 juin des journées ville morte dans le secteur de Beni-Mbau ainsi que dans la cité d’Oicha.
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