Les hôpitaux de la République démocratique du Congo (RDC) ont toujours besoin du sang sécurisé ou de bonne qualité pour sauver des milliers de vies humaines. Le médecin coordonnateur du Programme national de transfusion sanguine (PNTS), docteur Sylvain Yuma, l’a déclaré samedi 14 juin, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du don de sang. En RDC, elle a été commémorée sous le thème: « un sang sécurisé pour sauver la vie des mères».
« Il faut que tout le sang collecté soit testé correctement selon les normes directives édictées par le pays. Il faut faire des tests systématiques de VIH, les hépatite B et C et la syphilis », a souligné le docteur Sylvain Yuma.
Le sang utilisé dans les hôpitaux en RDC est généralement bon, précise-t-il, mais le défi reste de préserver cette qualité à tous les niveaux de manipulation.
« Le sang on ne le prescrit pas n’importe comment. Il faut que ça soit [son utilisation et sa conservation] chez une personne qui remplit les critères, en termes de perturbations biologiques et cliniques », a ajouté le docteur Sylvain Yuma.
Dans son discours, il a souligné que cette journée a également permis de constater que les besoins en sang sécurisé restent aujourd’hui entiers en RDC. Ce sang devra non seulement être de bonne qualité, mais également en grande quantité.
En 15 ans d’existence du PNTS, docteur Sylvain Yuma révèle que la RDC n’a à ce jour mobilisé que 30 à 35% de quantité de sang nécessaire.
« Les donneurs bénévoles en sang sont peu nombreux », affirme le directeur du PNTS, pour expliquer le faible pourcentage de quantité de sang collectée.
Selon lui, le thème de cette année met un accent particulier sur les femmes parce que cette catégorie est considérée comme vulnérable, surtout en cas d’accouchement.
Kisangani : réunir 250 poches de sang
Dans la ville de Kisangani, en Province Orientale, l’Association des donneurs bénévoles compte réunir deux cent cinquante poches de sang. Débutée depuis jeudi dernier, la campagne de sensibilisation de cette collecte va se poursuivre jusque lundi prochain, a précisé le président provincial fédéral des Associations des donneurs bénévoles du sang, John Mondele.
Selon lui, cette quantité est toujours insuffisante étant donné que la ville de Kisangani a besoin d’environ 50 poches de sang par jour.
Pour atteindre tous les donneurs bénévoles, cette association a organisé des campagnes de sensibilisation, à travers une caravane motorisée dans quelques artères de la commune de Makiso. Elle a aussi décoré quinze donneurs pour leur fidélité.
Cette campagne était essentiellement axée sur la sensibilisation, la fidélisation, la récolte de sang ainsi que la consolidation de la fraternité entre les donneurs de sang.
« La sensibilisation a été précédée par le plaidoyer auprès des autorités ainsi que les médias. Après cette étape, nous avons collecté le sang. Nous avons collecté 60 poches. Nous suivons parfois les donneurs dans leurs contrées », a déclaré John Mondele.
En RDC, la sécurité transfusionnelle pose sérieusement problème dans certains coins du pays. Faute de banques de sang dans certains hôpitaux, des parents des malades prennent le risque de donner leur sang sans qu’il ne soit testé. Pourtant, d’après les experts, le sang doit être testé avant d’être utilisé.
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