Le chef de la cité de Bunia aurait autorisé le lotissement d’un cimetière de cette cité de l’Ituri et aurait distribué des sites aux tierces personnes pour faire les champs de manioc et maïs. Une profanation des tombes qui mérite qu’il soit suspendu, estime une commission de l’Assemblée de la Province Orientale qui a rendu les conclusions de son enquête lundi 2 juin.
«Les tombes sont rasées. Un certain nombre de familles ont fait des champs de maïs et de manioc. La responsabilité du chef de quartier est engagée dans cette histoire. Sans entrer dans les détails, la première recommandation est de proposer une sanction à l’égard des profanateurs de ces tombes», a indiqué le député Floribert Katanga, chef de la commission parlementaire.
Le chef du quartier Kindya nie avoir vendu des parcelles à des tierces personnes mais il reconnait avoir autorisé à quelques personnes de faires des champs pour lutter contre l’insécurité dans la concession du cimetière.
Cette version des faits est soutenue par le chef de cité. Fimbole Billy, chef de la cité de Bunia, affirme avoir pris des dispositions pour protéger le site abritant le cimetière de Kindya.
«Tous vont quitter cette concession car le cimetière doit être dégagé et nous allons appeler les services techniques qui viendront borner ce cimetière qui sera dans les jours à venir clôturé pour mettre fin à toutes ces spéculations», affirme-t-il.
Weber Batwa, ministre de l’Urbanisme et Affaires foncières de la Province Orientale, a déjà répondu à deux reprises à une question orale à l’Assemblée provinciale sur cette affaire.
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