Alors que l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) dénonce « l’opacité » dans la gestion du « Go pass », la Régie des voies aériennes (RVA) indique que les recettes générées par cette taxe ne sont pas suffisants pour réhabiliter tous les 54 aéroports du pays. L’administrateur directeur général de cette entreprise, Abdallah Bilenge, explique cependant que les 80 millions de dollars américains récoltés grâce à cette taxe instituée en 2009 ont permis de réhabiliter les infrastructures de certains aéroports.
Le patron de la RVA affirme que cet argent permet à l’aéroport de N’djili de disposer d’une nouvelle tour de contrôle, d’un bloc technique, du centre de contrôle régional doté « des écrans qui permettent de visualiser le avions qui survolent la République Démocratique du Congo », d’une centrale électrique et d’une caserne anti incendie. »
A l’en croire, le coût de tous ces travaux est estimé à environ 150 millions de dollars américains.
Tous ces travaux pourraient s’achever d’ici la fin du mois de novembre prochain.
En ce qui concerne les autres aéroports du pays, Abdallah Bilenge affirme que celui de Lodja a été réhabilité.
« Aujourd’hui Lodja est complètement réhabilité. Nous sommes en train de réhabiliter Mbandaka et Kananga. Le mois de juin, il y a Isiro qui est déjà ciblé », détaille-t-il, annonçant également des travaux de réhabilitation des aéroports de Gemena et Kalemie.
Le débat sur l’état des installations aéroportuaires congolaises a été relancé la semaine dernière par l’Asadho qui désapprouve l’institution d’une nouvelle taxe dite de « statistique d’embarquement dans les avions » alors que, selon l’ONG, le «Go pass» n’est pas géré de manière transparente.
Le Go pass a été instauré en mars 2009. Cette taxe est payée par tous les passagers qui embarquent dans les vols nationaux (10 dollars américains) et internationaux (50 dollars américains) en RDC. Elle est censée financer la réhabilitation des infrastructures aéroportuaires.
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