Le syndicat des enseignants du Congo (Syeco) et le bureau de la sous-division provinciale de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) à Basoko s’inquiète du sort des centaines de candidats à l’Examen d’Etat dans ce territoire de Province Orientale. Selon lui, leurs écoles, plus de 190, ont perdu au moins une semaine de cours chaque mois à l’occasion de la paie des enseignants. Ces derniers ont du, à chaque fois, quitter leurs postes pour aller récupérer leurs salaires dans la cité de Basoko, restant ainsi absents plusieurs jours.
Le Syeco a exprimé son inquiétude jeudi 15 mai à l’occasion du démarrage des épreuves hors session de l’Examen d’Etat. Il s’est dit vivement préoccupé que les élèves finalistes soient obligés de passer les examens sans achever le programme scolaire.
Selon ce syndicat, les enseignements ne se sont pas bien déroulés cette année scolaire dans le territoire de Basoko, à plus de 250 kilomètres à l’ouest de Kisangani.
Dans un mémorandum adressé au gouvernement national, les enseignants du territoire de Basoko affirment que certains villages comme Mwenge et autres sont situés à plus de 250 km de la cité de Basoko.
Le voyage aller-retour à vélo, avec les conditions de la route, peut prendre jusqu’à 10 jours, selon eux.
Pour le chef de la sous division provinciale de l’EPSP Basoko, Albert Richard Botofe, la solution à ce problème passe par l’amélioration du système de paie des enseignants à Basoko.
En attendant, le Syeco propose au gouvernement de confier cette opération à l’ONG Caritas au lieu d’une banque privée incapable de se déployer à l’intérieur du territoire.
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