La VSV réclame une enquête sur la mort d’Udjani, chef des insurgés Enyele

L’arrivée des ressortissants de la RDC refoulés de Brazzaville le 29/04/2014 au port fluvial de Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

L’ONG la Voix des sans voix (VSV) réclame une enquête après la mort d’Udjani Mangbama, chef des insurgés Enyele, mort le samedi 10 mai à Owando au Congo Brazzaville. Selon Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement de la RDC, l’ancien chef rebelle a été tué lors d’un échange de tirs avec des policiers congolais qui effectuaient un contrôle de routine.

Pour la VSV, il faut que toute la lumière soit faite sur la disparition d’un homme que les autorités du Congo de Brazzaville affirmaient détenir en prison.

« Nous avons exigé qu’une commission indépendante ad hoc soit mise en place pour faire toute la lumière sur les circonstances réelles de la mort d’un exilé politique. Il faudrait aussi que les responsabilités soient dégagées  et que les personnes mises en cause soient sanctionnées », déclare le coordonateur de la VSV, Peter Ntumba. Pour lui, Udjani devait être sécurisé pour qu’il réponde de ses actes devant la justice.

Lambert Mende indique, pour sa part, que le gouvernement de la RDC a déjà fait la même demande aux autorités du Congo-Brazzaville et attendent leur réponse.

Le porte-parole du gouvernement de la RDC estime qu’il n’est pas normal qu’Udjani, exilé politique, ait joui d’autant de liberté alors que son pays demandait son extradition.

Udjani Mangbama a lancé l’insurrection des Enyele en mai 2009 à Dongo en Equateur. Cette insurrection était consécutive à un différend autour des étangs riches en poisons entre sa communauté Enyele Bobala et les Monzaya Boba.

Avec ses combattants armés de quelques kalachnikovs et d’armes blanches, Udjani a fait une incursion à Mbandaka le 04 avril 2010 et prit le contrôle de l’aéroport avant d’y être délogé par l’armée.

Après cette attaque, Udjani a trouvé asile au Congo-Brazzaville. Les autorités de la RDC ont réclamé en vain son extradition. Brazzaville a toujours assuré que le chef milicien était en prison.

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