«Il faut que chacun des Congolais sache que si nous ne nous assumons pas comme peuple, en tout cas, n’importe qui peut se transformer en un nouveau Mobutu et nous dirigera même pendant cent ans», a affirmé le président du groupe parlementaire UNC et alliés, Justin Bitakwira. Il répondait samedi 12 avril, à la question d’une éventuelle défection au sein de l’opposition congolaise.
A l’issue de la convention politique de l’opposition, tenue à Kinshasa, les violons ne se sont pas accordés entre les différents partis membres de cette plate- forme, faisant dire à certains observateurs que les opposants sont divisés.
Certains avaient estimé que ces assises visaient des attaques individuelles, oubliant l’essentielle qui est le combat politique. D’autres avaient carrément claqué la porte.
Pour Bitakwira, le groupe parlementaire UNC et alliés reste uni et la cohésion règne entre ses membres.
Il a estimé que «l’UNC joue le rôle qu’il faut, et peut-être que l’Ecide [de Martin Fayulu] joue également le rôle qu’il faut». Ce rôle est, selon lui, est de conscientiser la population à se prendre en charge.
«Si nous pensons qu’il y a quelque chose dans l’air qui viendra toquer à Kinshasa, à Bukavu ou à Kisangani, ou encore à Mbandaka pour dire assumez-vous, en tout cas ce n’est pas ça», a poursuivi Justin Bitakwira.
Concernant la question d’une éventuelle révision de la constitution, Justin Bitakwira pense que le gouvernement et l’Assemblée nationale respecteront leurs déclarations sur «les articles verrouillés».
«J’avais suivi Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale et secrétaire général de la MP, j’avais aussi suivi Mende [porte-parole du gouvernement] par rapport aux articles verrouillés, que Kabila remettrait le pouvoir de façon civilisée», a rappelé Justin Bitakwira qui se dit rassuré:
«Je m’en tiens à ces déclarations qui ne viennent pas de n’importe quelle bouche».
Toute fois, il met en garde les institutions en place sur une tentative de révision constitutionnelle.
«Mais quand j’insiste sur le fait que le peuple est souverain, cela signifie que si nous essayons de lire l’environnement social et politique en Afrique, ce sont les populations qui décident de s’assumer qui renversent le cours de l’histoire», a ajouté Justin Bitakwira.
Au terme de sa convention, la plate-forme de l’opposition «Sauvons la RDC » avait prévenu le chef de l’État Joseph Kabila et sa famille politique de «ne pas modifier un seul iota de la constitution».
Pour cette structure politique, la démocratie du Congo doit reposer sur des fondations solides, notamment une réelle indépendance de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni).
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