«La présence des enfants de la rue sont un signe fort de ce qui se passe dans notre société», a déclaré samedi 12 avril Sely Ntamwira, responsable du Programme diocésain d’encadrement des enfants de la rue (PDeR) à Bukavu, dans le Sud-Kivu. Pour elle, ce phénomène va continuer à prendre de l’ampleur tant qu’il n’y aura pas de sécurité dans les milieux ruraux, que le panier de la ménagère ne se sera pas amélioré et que la situation sociopolitique restera la même. Sely Ntamwira appelle les autorités à accorder une attention particulière à ces enfants.
Mme Ntamwira a fait ce plaidoyer au cours de la 3e journée consacrée aux enfants de la rue par le PDeR. Cette institution de l’église catholique encadre plus de mille enfants à travers la province du sud-Kivu.
Une centaine d’enfants de la rue étaient présents à ces activités organisées au centre d’encadrement PDeR de Kadutu.
À traves des scènes de théâtres, ils ont décrit leur vie dans la rue, les défis auxquels ils font face et les éventuelles solutions à leurs problèmes de santé, d’éducation, d’alimentation ou encore de logement.
Sely Ntamwira invite le gouvernement à réagir :
«Ceux qui sont habitués à notre ville sont conscients que le nombre d’enfants de la rue ne fait que s’accroitre au jour le jour. Et je pense que l’Etat devrait s’impliquer. Même si nous, organisations [non gouvernementales], ne cessons d’apporter le meilleur de nous même, si le pouvoir public ne s’implique pas, les efforts que nous allons apporter risquent d’être vains».
Pour elle, une implication du pouvoir public en amont, et celle d’organisations non gouvernementales en aval serait plus efficace pour sauver ces enfants.
Le PDeR compte poursuivre ses plaidoyers pour que la date du 12 avril soit consacrée par les Nations Unies comme une journée internationale des enfants de la rue. Il espère que cela permettra davantage d’interventions en faveur de cette catégorie d’enfants souvent oubliés.
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