Le comité exécutif du forum des parlements de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL) demande aux gouvernements et aux parlements de leurs pays respectifs de créer les conditions propices au retour des déplacés internes et des refugiés dans leurs pays respectifs. C’est l’une des recommandations de la 9e session ordinaire de ce forum qui s’est clôturé jeudi 27 mars à Goma. Les nombreux conflits armés qui ont déchiré cette région ont poussé des milliers de personnes à fuir leur pays.
Ces parlementaires ont formulé cette recommandation à l’issue de la visite qu’ils ont rendu aux déplacés dans le camp de Mugunga 3. Ils ont apporté 12 tonnes des vivres à ces familles de déplacés.
Dans son communiqué final, le forum des parlements de la CIRGL a demandé aux Etats et parties signataires de l’accord-cadre d’Addis-Abeba de le mettre en œuvre dans son intégralité. Cet accord a été signé l’année dernière par onze pays africains sous l’égide des Nations unies pour restaurer la paix dans l’Est de la RDC, région en proie à des conflits armés depuis plus de deux décennies. Conflits qui ont poussé des milliers de personnes à fuir loin de leurs localités.
En outre, les Parlementaires des Grands Lacs disent constater une évolution relativement positive de la situation sécuritaire à l’Est de la RDC et au Soudan. Mais ils s’inquiètent de la situation au Soudan du Sud et en Centrafrique qu’ils jugent très préoccupante.
La prochaine session ordinaire des parlements de la CIRGL se tiendra à Kinshasa du 16 au 18 Juin prochain.
Les violences sexuelles, une arme de guerre
Au cours de leur forum, les parlementaires de la CIRGL ont également abordé la question des violences sexuelles basées sur le genre.
Ils disent vouloir s’approprier la lutte contre ce type de violences dans toute la région de Grands Lacs.
Pour le sénateur congolais Jean-Pierre Lola Kisanga, l’un de deux parlementaires qui représentent la RDC à ce forum, la particularité des violences sexuelles dans cette région est qu’elles sont utilisées comme arme de guerre. Il a appelé à des actions « en amont ».
« Ce sont les conséquences de la guerre qui déstructurent nos sociétés au niveau les plus fondamentale, la famille. Ces femmes dont les vies sont fauchées sont brisées non seulement physiquement mais aussi moralement. Elles sont devenues des rejetons. C’est pour cela que les parlementaires de la région ont dit : il est temps pour que les parlements des pays membre de la CIRGL, ils sont au nombre de 12 aujourd’hui, puissent s’approprier cette lutte », a-t-il fait savoir.
Jean-Pierre Lola Kisanga a estimé que pour mettre fin aux violences sexuelles, il fallait « empêcher que les conditions qui organisent la commission de ces crimes, les guerres notamment, ne puissent plus se reconstituer dans la région ».
Au cours de cette 9e session ordinaire du forum des parlementaires de la CIRGL, la responsable de la section violences sexuelles de la Monusco à Goma a présenté le contexte général de cette question au Nord-Kivu.
Lire aussi sur radiookapi.net: