Dans une déclaration faite mercredi 26 mars à Kinshasa, la coalition « Opposition républicaine » dit prendre acte de la volonté manifeste du président de la République de respecter la constitution actuelle de la RDC. Alors que le débat sur le respect des mandats présidentiels bat son plein en RDC, le président de l’Assemblée nationale et secrétaire général de la Majorité présidentielle, Aubin Minaku, avait déclaré jeudi 27 mars après une réunion de sa plate-forme politique autour du président Kabila : «le président de la République est respectueux de la constitution et il la respectera ».
« L’Opposition Républicaine reste confortée dans sa position de ne pas toucher à la constitution », a indiqué Lisanga Bonganga, coordonnateur de l’Opposition républicaine.
Il s’est réjoui des déclarations publiques du président de l’Assemblée nationale.
Lisanga Bonganga a également affirmé être satisfait des propos tenus récemment à ce sujet par le porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende, et l’Envoyé spécial des Etats-Unis d’Amérique pour la région de Grands Lacs, Russ Feingold.
Le premier avait déclaré au cours de l’émission Internationales diffusée le 9 mars dernier sur RFI et TV5 :
«Le président Kabila respectera strictement ce qui est écrit dans la constitution. Il nous a dit qu’en 2016, il y aura un passage de flambeau civilisé entre un président qui sort et un président qui entre».
Pour sa part, le diplomate américain interrogé sur les prochaines élections en RDC, au Burundi, au Rwanda et en Ouganda, a déclaré sur RFI :
« Nous appellerons instamment la RDC et ses voisins à respecter leurs Constitutions et cela inclut les dispositions sur la limitation du nombre de mandats. »
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Cependant, Lisanga Bonganga a déploré une certaine contradiction entre ces prises de position avec l’éventualité évoquée par la Majorité présidentielle de recourir à un référendum. L’opposant à appelé le peuple congolais à la vigilance.
Après la rencontre de Kingakati, Aubin Minaku avait fait savoir que s’il fallait consulter le peuple, « nous le ferons conformément à la constitution».
« En tout état de cause, cette constitution, c’est le peuple qui nous l’a confiée et il appartiendra à ce même peuple de décider de l’avenir de la République. Pour nous, c’est là l’essentiel. Notre devoir, c’est d’honorer le mandat du peuple et s’il faut consulter ce peuple nous allons le consulter conformément à la constitution », avait expliqué Aubin Minaku.
Pour l’Opposition républicaine, ce qui importe, c’est le respect scrupuleux et l’application effective des recommandations des concertations nationales. La coalition dit saluer l’attitude du peuple burundais qui vient de s’opposer au projet de la modification de la constitution dans son pays.
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