Education : la RDC va intégrer le processus de Bologne ou système LMD

Entrée Université de Kinshasa

L’Education supérieure et universitaire (Esu) en RDC va intégrer le processus de Bologne, mieux connu comme le système Licence, Maitrise et Doctorat (LMD). Le président de la République, Joseph Kabila, a promulgué une nouvelle loi-cadre instituant ce système en RDC, en vue d’aligner l’éducation congolaise sur les standards internationaux. Le ministère de l’Esu a organisé du 12 au 16 février puis du 20 au 22 février derniers deux forums sur cette question à Zongo, dans le Bas-Congo. Pour le professeur Pascal Manga Okenge, recteur de l’Université de Kindu et président du conseil des chefs d’établissement de l’Esu au Maniema, ce système permettra un enseignement plus pratique dans les universités et la diminution du nombre d’années dans chaque cycle.

Au cours d’un point de presse tenu dimanche 23 février à Kindu, le professeur d’université a expliqué que ce système permet d’éviter les «diplômes supplémentaires».

«Dans le système LMD, nous avons la licence en trois ans au lieu de cinq, la maîtrise en deux ans au lieu de sept et le doctorat en deux ou trois ans au lieu de plus. Cela signifie donc que nous sommes obligés de réadapter le programme de la République démocratique du Congo en fonction d’une connaissance pratique parfaite», a-t-il expliqué.

Le professeur Manga Okenge reconnaît que la RDC a pris du retard dans l’application du mécanisme de Bologne ou système LMD.

«Nous sommes donc obligés de reculer en comblant des lacunes que nous avons et d’écourter le graduat, et la licence ensemble et de lutter contre le superflu et donner l’essentiel à l’apprenant», a-t-il expliqué.

Dans une instruction académique publié en août 2011, Mashako Mamba, alors ministre de l’Esu, avait fait part de la volonté de la RDC de «s’arrimer dans les standards internationaux… en mettant en place le mécanisme du processus de Bologne avec le système Licence-Maitrise-Doctorat (LMD) tout en systématisant progressivement les cours d’anglais et d’informatique dans tous les établissements de l’Esu».

A Kinshasa, l’université catholique du Congo (UCC) a été l’une des premières institutions à intégrer ce système dans ses enseignements au cours de l’année académique 2012-2013.

Le recteur de l’UCC s’était alors réjouit que ce système permette, par exemple, à l’étudiant de totaliser le nombre d’heures requis pour un cours dans n’importe quelle autre université qui applique le programme du processus de Bologne.

Le processus de Bologne est un processus de rapprochement des systèmes d’enseignement supérieur européens amorcé en 1999 et qui a conduit à la création en 2010 de l’Espace européen de l’enseignement supérieur.

Il vise à placer les systèmes nationaux diversifiés dans un cadre commun fondé sur trois points clefs :

- mise en place d’une structure en trois cycles des études supérieures (LMD);

- mise en place d’un système commun de crédits pour décrire les programmes d’études, afin de promouvoir la mobilité des étudiants le plus largement possible ;

- mise en place du supplément au diplôme afin de rendre plus facilement lisibles et comparables les diplômes, de favoriser ainsi l’intégration des citoyens européens sur le marché du travail et d’améliorer la compétitivité du système d’enseignement supérieur européen à l’échelon mondial.

Lire aussi sur radiookapi.net :

Les avantages du système LMD pour l’enseignement supérieur et universitaire congolais

Enseignement supérieur: les universitaires congolais réfléchissent sur le système LMD