Deux mille huit cent dix-huit personnes ont trouvé refuge dans la cité de Budjala ces derniers jours. Ils ont fui leurs localités à cause des affrontements entre les membres de la communauté Ngbandi dans le territoire de Budjala et ceux de la communauté Ngbaka dans le territoire de Gemena.
Ces déplacés indiquent avoir fui leurs habitations dans la précipitation sans avoir pris le temps de prendre leurs effets. Certains d’entre eux vivent dans des familles d’accueil.
Pour le moment, ils ne reçoivent pas beaucoup d’assistance. Ils se contentent d’une ration de bouillie de maïs distribuée quotidiennement par une ONG.
Certains enfants présenteraient des signes de malnutrition. D’autres souffrent de toux, de diarrhée et de paludisme.
Une délégation de la Monusco et des agences onusiennes a rencontré ces déplacés le vendredi 13 décembre à Budjala-centre. Elle les a encouragés à retourner dans leurs villages où la sécurité a été rétablie grâce à la présence des éléments d’une force mixte de pacification constituée des militaires et des policiers.
Des acteurs politiques, les notables et les membres de la société civile du Sud-Ubangi alertent depuis plusieurs semaines les autorités provinciales et nationales sur les conséquences du conflit entre les communautés Ngbandi et Ngbaka. Ces communautés se disputent des terres.
Le député Jean-Lucien Busa a récemment affirmé avoir sollicité l’intervention du Premier ministre Augustin Matata pour éviter l’éclatement d’un conflit intercommunautaire dans cette partie de la province de l’Equateur.
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