Onze Ougandais, dont un député national de la majorité au pouvoir et un militaire de l’armée ougandaise (UPDF), ont été arrêtés par la police à Mahagi, en Ituri (Province Orientale), puis transférés samedi 2 novembre à Bunia, chef-lieu de district. Ils sont accusés d’organiser un mouvement insurrectionnel contre leur président,Yoweri Museveni. Les accusés, qui nient ces allégations, disent être sur le sol congolais par des raisons économiques ou sécuritaires.
Selon des témoins, les suspects étaient une trentaine lors de leur arrestation en territoire de Mahagi plus d’une semaine plus tôt. Une vingtaine d’entre eux ont été relâchés après avoir versé des pots de vin, affirment les mêmes sources.
Le député national ougandais Tony Kipoy se dit membre du National revolution mouvement (NRM), parti politique de Yoweri Museveni. Il soutient avoir fui son pays pour des raisons purement sécuritaires. Une dénonciation au Parlement ougandais relative à de nombreux décès enregistrés par l’UPDF en Somalie lui aurait valu des désagréments vis-à-vis du pouvoir.
Cet élu du peuple ougandais a pourtant été arrêté dans un chantier d’exploitation artisanale de bois à Kambala, un village du territoire de Mahagi. Sa tronçonneuse saisie, serait gardée à la police territoriale.
Ses 10 autres compatriotes, dont un sergent de l’armée ougandaise, se décrivent comme de simples scieurs artisanaux de bois en situation migratoire irrégulière.
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