Cinq enfants sont morts au mois d’aout dernier faute d’une prise en charge efficiente au centre de santé de Rushovu à Tongo. En effet, cette structure médicale ne dispose plus de médicaments depuis longtemps. L’ONG internationale Merlin qui l’appuyait s’est retirée de cette partie du Nord-Kivu à la fin de son projet, il y a deux ans. La population recourt désormais aux traitements indigènes pour se soigner.
La mort de cinq enfants de moins de cinq ans, répertoriés par l’infirmier en chef du centre de santé de Rushovu au mois d’aout, n’est qu’un aperçu de la gravité de la situation.
L’infirmier titulaire de l’aire de santé de Rushovu, Habakuki Baheka, explique que les patients recourent aux traitements indigènes par manque de moyens financiers pour une prise en charge sanitaire de leurs enfants.
Le centre de santé éprouve d’énormes difficultés à administrer un traitement approprié la pathologie des malades depuis le départ de l’ONG qui le fournissait des médicaments, a admis le responsable de cette structure médicale.
Pourtant, la population de cette contrée est estimée à plus de quatorze mille habitants.
Les ONG ne peuvent pas y accéder car la seule route qui mène jusque là est jonchée de groupes armés notamment les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) ou les rebelles du M23.
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