Le Bureau conjoint de l’Onu pour les droits de l’homme en RD Congo appelle les médecins de Kananga, chef-lieu du Kasaï-Occidental, à apporter leur contribution dans la lutte contre les violences sexuelles. Il a lancé cet appel, mercredi 21 août, à la clôture d’un atelier sur l’utilisation du guide d’expertise médico-légale en matière des violences sexuelles.
Alain Kateta Buanga, avocat et expert en questions des droits humains, invité à cet atelier a appelé les médecins à participer à l’élaboration de différents documents qui peuvent aider la justice à poursuivre les auteurs des violences sexuelles dans cette partie du pays.
«Il y a trop d’insuffisances en terme de rapport médical et certificats médicaux que la justice reçoit et il y a beaucoup de dossiers qui demeurent, de manière éternelle, en instruction puisque les rapports ne suivent pas. Soit parce qu’ils ne sont pas de bonne qualité ou ils suivent en retard ou ils sont mal rédigés», a indiqué Me Alain Kateta Buanga.
Il a par ailleurs affirmé que depuis janvier 2013, il y a des centaines de dossiers en suspens à la police en charge de la protection de l’enfant et de la femme, au parquet ainsi qu’au tribunal.
«On ne sait pas poursuivre ces dossiers parce que les prévenus sont soit libérés pour défaut de preuves ou pour doute qui profite à l’accusé», a conclu cet avocat.
En mars 2013, le Réseau de femmes pour la protection des droits de l’enfant et de la femme (Refedef) avait organisé à Kananga une journée de vulgarisation des lois sur les violences sexuelles.
Lire aussi sur radiookapi.net:
- Kananga : des associations féminines dénoncent deux viols collectifs
- RDC: une ONG déplore l’impunité des auteurs des violences sexuelles contre les femmes
- Beni: des avocats accusent la justice de prononcer des peines mineures contre les violeurs
- Katanga : l’avocat d’une fillette violée se plaint de l’acquittement du présumé violeur