Le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, entame dimanche une visite de trois jours en République démocratique du Congo. Ce sera sa quatrième visite en RDC depuis son arrivée aux Affaires étrangères. Son entourage indique que le ministre belge va réaffirmer la nécessité d’appliquer l’accord-cadre signé en février à Addis-Abeba par onze pays de la région des Grands Lacs pour stabiliser l’est congolais après des décennies de troubles.
Cet accord, qui s’est traduit par le déploiement – toujours en cours – d’une brigade de Casques bleus africains au mandat renforcé au sein de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco), contient aussi des engagements pris par le président congolais Joseph Kabila pour «consolider» l’autorité de l’État à l’est, réformer le «secteur de la sécurité» (armée et police) et promouvoir la réconciliation nationale, la tolérance et la démocratisation. Les Etats signataires dudit accord se sont également engagés à ne pas soutenir les groupes armés actifs dans cette partie du continent.
Aucun entretien n’est a priori prévu avec M. Kabila, mais il n’est cependant pas exclu, souligne-t-on de source diplomatique. Le ministre belge devrait toutefois rencontrer notamment le nouveau patron de la Monusco, l’Allemand Martin Kobler, son homologue congolais Raymond Tshibanda, et le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), l’abbé Apollinaire Malu-Malu.
Il évoquera encore avec les responsables congolais la création d’une commission bilatérale pour traiter des questions économiques, dont les investissements que des entreprises belges pourraient réaliser en RDC.
Didier Reynders lancera aussi le chantier de la construction de la nouvelle chancellerie, destinée à accueillir les services de l’ambassade de Belgique en RDC – l’un des gros postes diplomatiques belges – sur le boulevard du 30 juin.
Le ministre belge se rendra aussi dans la province du Bas-Congo qui abrite le port de Matadi, le plus important du pays, jumelé depuis 2003 avec celui d’Anvers, ainsi que les gigantesques barrages hydroélectriques d’Inga I et II sur le fleuve Congo.
La RDC projette d’y construire la plus grande centrale hydroélectrique du monde, baptisée Grand Inga, en partenariat avec l’Afrique du sud, à partir d’octobre 2015.
Avec Belga
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