L’opposant Eugène Diomi Ndongala, dont le mandat de député national a été invalidé le 15 juin dernier à cause de ses absences, est « gravement malade » à la prison centrale de Makala où il est détenu. La justice le poursuit dans une affaire de viol sur mineures. Au cours d’une conférence de presse tenue lundi 15 juillet à Kinshasa, son épouse a dénoncé les soins qui lui sont administrés.
« Au moment où je vous parle, mon mari est gravement malade. L’assistance médicale dans le milieu carcéral est limité à des aspirines données massivement avec des piqûres des dipirones pour faire baissier la fièvre, et des anti-douleurs donnés à des doses trop massives qui aggravent encore plus sa maladie », a affirmé Patricia Diomi.
Elu député national en 2011 à Kinshasa, le mandat du président de la Démocratie chrétienne a été invalidé le 15 juin dernier deux mois après son incarcération.
Pour son épouse et ses avocats, Diomi Ndongala est détenu illégalement. Ils évoquent pour cela une décision de la Cour suprême de justice enjoignant qu’il soit mis en résidence surveillée.
« Voilà jusqu’à ce jour, l’honorable député demeure en détention toute arbitraire malgré cette décision rééditée plusieurs fois », a déclaré Me Richard Bondo, l’avocat de Diomi Ndongala.
Pour le procureur général de la République, Flory Kabange Numbi, « la résidence la mieux surveillée » pour Diomi est la prison centrale de Makala.
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