Le gouvernement a mis à la disposition de l’exécutif provincial du Katanga 20 milliards de francs congolais (près de 22 millions USD) pour la saison culturale 2013- 2014. La signature du contrat – programme a eu lieu, mercredi 26 juin à Lubumbashi, entre le ministre de l’Agriculture et Développement rural et le gouverneur de province. Selon ce document, le Katanga devrait produire 80 000 tonnes supplémentaires de maïs.
Le ministre de l’Agriculture et Développement rural, Jean Chrisostome Vahamwiti, a reconnu que la production de ces 80 000 tonnes supplémentaires ne suffirait pour résorber le « grave déficit en maïs » que connait cette province:
«Sur les besoins d’environ 2,3 million tonnes de maïs, le Katanga ne produit que 900 000. Cela représente un déficit de 1,4 million tonnes. Même en produisant 80 000 tonnes, avec les moyens que nous mettons à la disposition de la province, nous n’arrivons pas à résorber ce grand déficit.»
Néanmoins, a-t-il poursuivi, la production du maïs connaîtrait une augmentation de 10%, d’une campagne agricole à une autre. «Et si chaque année nous augmentons de 10%, au bout de cinq ans, je crois qu’avec l’effet combiné des investissements privés, on peut espérer résorber progressivement ce déficit», a-t-il estimé.
A cause de ce déficit, la province minière du Katanga, dont la population est estimée à 6 millions d’habitants, est souvent contrainte d’importer cette céréale de la Zambie. Et à chaque fois que ce pays voisin suspend ses exportations, il y a flambée des prix sur les marchés katangais.
En mars dernier, un sac de 25 kg qui se vendait à 1 8000 FC (environ 20 USD) était passé à 30 000 FC (environ 33 USD) à Lubumbashi. La 18 janvier, la synergie des organisations et initiatives féminines de Kamina avait tiré la sonnette d’alarme, redoutant la famine dans la cité.
L’organisation s’alarmait ainsi face à l’imminence d’une rupture des stocks de maïs importé de Zambie, le seul consommé depuis deux semaines à Kamina à cause de la pénurie du maïs produit localement. Cette rareté était due à la détérioration des routes qui relient Kamina aux localités environnantes où est produit le maïs local, mais aussi aux mauvaises récoltes.
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