Le moratoire de trois mois que le gouvernement congolais avait accordé aux importateurs des véhicules fabriqués depuis plus de 10 ans expire lundi 17 juin à minuit. Dans la ville de Boma où se situe le deuxième port le plus important de la RDC, les opérateurs économiques et les négociants en douane craignent que l’entrée en vigueur de cette mesure gouvernementale n’entraine des conséquences néfastes. Ils redoutent une baisse de recettes dans tous les services.
Hubert Nlandu, un déclarant en douane de Boma estime que l’application de cette décision va occasionner une baisse des recettes dans tous les services opérant dans les installations portuaires du Bas-Congo et va entrainer le chômage pour certains déclarants.
Selon lui, la vie économique de la ville de Boma (plus de 100 km de Matadi) sera sérieusement affectée à tous les niveaux. Les restaurateurs, les hôtels, les revendeurs des divers produits vont, eux aussi, ressentir les effets de cette mesure, sans compter la hausse du prix des véhicules d’occasions. Le gouvernement devra tirer toute les conséquences de cette situation, a-t-il ajouté.
De son côté, un responsable de la direction générale des douanes et accises (DGDA) à Boma reconnait qu’il y aura des conséquences mais il affirme qu’elles seront de courte durée. Selon lui, les transactions et les négociants vont s’adapter à cette situation.
Le gouvernement congolais avait accordé le 17 avril un deuxième moratoire de deux mois pour l’importation des véhicules d’occasion mis en circulation avant l’année 2002.
Selon le Premier ministre congolais Matata Ponyo, la mesure vise notamment à limiter l’impact des véhicules polluants l’environnement.
Lire aussi sur radiookapi.net: