Près de trois mille policiers du Kasaï-Oriental se plaignent de n’avoir pas touché, depuis huit mois, leurs salaires. L’un d’eux qui a requis l’anonymat a déploré cette situation dans un entretien à Radio Okapi :
«Une délégation était venue de Kinshasa depuis le 23 mars 2011 pour nous contrôler. Nous disposons des cartes de contrôle. Arrivés en octobre de la même année, nos noms figuraient sur les listings, mais les chefs nous disaient d’attendre février 2012. En Février, nos noms disparaissent des listings, jusqu’à ce jour, on ne reçoit rien. Il y a des majors, des capitaines, des lieutenants et autres, qu’on fasse quoi ?»
Ces policiers qui disent détenir, depuis deux ans, leurs cartes de recensement biométrique s’étonnent que leurs noms n’apparaissent plus sur les listings de paie.
Ainsi ils demandent à la hiérarchie du pays de résoudre leur situation afin de leur permettre de faire face aux besoins sociaux, comme la scolarisation de leurs enfants.
«Nous lançons un SOS auprès du ministre de l’Intérieur, du commissaire général de la police et puis lui-même le chef de l’état, commandant suprême des FARDC et de la police. Que l’on s’occupe quand même de notre situation», a ajouté le même policier.
A la police provinciale du Kasaï-Oriental, l’on reconnait la situation de ces agents de l’ordre.
La province du Kasaï-Oriental estime à environ 900, le nombre de policiers impayés depuis huit mois.
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