Une mission internationale, constituée d’officiers supérieurs et des généraux d’armées de la Tanzanie, de l’Afrique du Sud et du Malawi, séjourne à Goma depuis mardi 12 mars. Des sources bien informées indiquent que ces officiers supérieurs effectuent un repérage des sites où pourraient être déployées les troupes de la future Brigade internationale d’intervention au Nord-Kivu. Cette brigade devra lutter contre les groupes armés qui pullulent dans l’Est de la RDC.
Les officiers militaires en mission sont notamment passés à la Rwindi (150 km au Nord de Goma) et à Saké (27 km au Sud de la capitale provinciale du Nord-Kivu).
Ils n’ont fait aucune déclaration à la presse, mais selon certaines indiscrétions leur mission consiste à repérer des sites où pourraient être déployées la brigade internationale d’intervention qui va lutter contre les groupes armés dans l’Est de la RDC.
Mardi 5 mars dernier, le secrétaire général de l’ONU a demandé au conseil de sécurité d’autoriser le déploiement de la brigade internationale d’intervention. La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs sont à l’origine de l’idée qu’une force d’imposition de la paix soit déployée pour faire face à la menace que constituent les groupes armés.
Plusieurs aspects techniques de cette brigade restent encore à définir avant son déploiement. Mardi 12 mars, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders a dit «espérer que les interrogations qui subsistent encore sur ses aspects techniques pourront rapidement être éclaircies afin d’appuyer les efforts de stabilisation».
Fin février dernier, onze pays africains ont signé un accord cadre pour restaurer la paix dans l’Est de la RDC sous l’égide des Nations unies en présence de son secrétaire général, Ban Ki-Moon.
Ce dernier avait salué l’engagement pris à Addis-Abeba par les chefs d’Etat de Grands Lacs «à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale des pays voisins (…), à ne pas soutenir, de quelque façon que ce soit, les groupes armés».
L’accord d’Addis-Abeba appelle les pays de la région “à ne pas tolérer ni porter assistance ou soutien à aucune forme de groupes armés” en RDC.
Les affrontements entre groupes armés rivaux ou entre milices et les Forces armées de la RDC ont occasionné la mort de millions de personnes et jeté dans la rue des millions d’autres dans l’Est de la RDC depuis près de deux décennies.
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