La Mission des Nations unies en RDC a déployé des « patrouilles robustes » pour protéger la population civile et empêcher l’avancée des miliciens de l’Alliance patriotique pour un Congo libre et souverain (APCLS) vers sa base de Kitchanga. Le porte-parole militaire de la Monusco, le lieutenant-colonel Félix Basse l’a déclaré, mercredi 6 mars, lors de la conférence hebdomadaire des Nations unies.
« Nous avons survolé toute la zone. Nous avons tiré avec nos hélicoptères des combats pour empêcher l’avancée des troupes de l’APCLS vers les populations. Nous avons prévenu le pillage de l’hôpital de Médecins Sans Frontières. Nous avons délogé les miliciens qui contrôlaient le carrefour de Burahe. Nous avons déployé des patrouilles robustes qui ont eu un effet dissuasif sur l’avancée des APCLS vers la base de la Monusco », a déclaré le lieutenant-colonel Félix Basse.
Il a jouté que la Monusco a aussi apporté une aide médicale à la population, victime des atrocités de la part des miliciens de l’APCLS.
« Nous avons aidé des gens avec des médicaments, nous avons accueilli des gens dans nos bases », at-il indiqué.
Les FARDC et l’APCLS s’affrontent depuis mercredi 27 février à Kitchanga. Ces combats ont fait quatre-vingt morts, cent blessées et a occasionné des centaines des déplacés et des dégâts matériels. Cette localité est desormais sous le contrôle de la milice.
MSF déplore le sort des civils
L’ONG Médecins sans frontières (MSF-Hollande) se dit préoccupée par le sort des civils, victimes des derniers combats entre militaires et miliciens de l’APCLS dans la localité de Kitshanga, à environ 80 kilomètres de Goma, à cheval entre les territoires de Rutshuru et Masisi, dans le Nord-Kivu.
Dans un communiqué parvenu, mardi 5 mars à Radio Okapi, MSF-Hollande affirme avoir dénombré plus de cent trente-cinq blessés et plus de cinquante-cinq civils tués.
Selon le chef de mission de MSF-Hollande pour la province du Nord-Kivu, Hugues Robert, l’insécurité persistante dans cette partie ne favorise pas une bonne prise en charge médicale des blessés.
MSF-Hollande dit avoir «de gros souci par rapport à la santé» des personnes qui se sont regroupées à la paroisse Saint Benoît et à la base de la Monusco pour fuir les combats entre militaires congolais et miliciens de l’APCLS.
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