Le défenseur judiciaire Aubin Birimbi Maniko a été condamné à quarante-cinq jours de prison par le parquet de grande instance de Gbadolite pour avoir, au cours d’une audience vendredi 4 janvier, accusé le ministère public de légèreté. Pour le Procureur de la République, le défenseur judiciaire s’est rendu coupable d’un délit d’audience et a donc été condamné pour outrage à magistrat. L’accusé dénonce la procédure ayant mené à sa condamnation.
Le défenseur judiciaire a été condamné en flagrance et conduit, encore vêtus de sa toge, directement en prison.
Au cours d’une audience où il défendait un homme accusé de faux en écriture, il a déploré le fait que ce dossier était à sa quatrième reprise suite à un manque de preuve du côté du ministère public.
Aubin Birimbi Maniko a alors accusé le ministère public de légèreté dans le traitement de ce dossier.
Il affirme pourtant qu’il était dans la légalité et dénonce la procédure ayant mené à sa condamnation.
«Tous les propos que nous tenons visent à éclairer la vérité de la cause que nous défendons. C’est ce qui a fait l’objet d’une poursuite au pénal et au civil pour l’infraction d’outrage. Et même si je commettais une infraction, en dehors de l’exercice de la profession, ce n’est même pas la procédure», a-t-il affirmé.
Aubin Birimbi Maniko dénonce notamment le fait que le parquet ne lui a pas permis de se défendre ou d’avoir recours, lui aussi, à un avocat.
De son côté, le procureur de la République près le parquet de Gbadolite, Désiré Muteba, affirme que le défenseur judiciaire n’en est pas à «son premier forfait».
Il lui reconnaît néanmoins la latitude d’interjeter appel à la cour d’appel de Mbandaka.
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