Le service diabétique du centre Saint Paul d’Uvira invite les malades du diabète à se rendre dans des centres de santé pour suivre les prescriptions des médecins. A en croire ce service, la majorité de diabétiques préfèrent se rendre dans des lieux de prière plutôt qu’à l’hôpital. A l’occasion de la célébration de la journée mondiale contre le diabète, mercredi 14 novembre, l’animatrice du service, Elisabeth Mikato, diabétique depuis vingt-trois ans, a déclaré que cette attitude a occasionné la mort de beaucoup de malades.
« Il faut accepter avec courage qu’on est malade. Et quand vous avez accepté, vous avez gagné votre combat », a-t-elle lancé devant un groupe de diabétiques qu’elle a invités à demander conseil auprès des personnes informées.
Elisabeth Mikato a également parlé de son expérience : « Moi, je me porte bien. Je n’ai jamais été hospitalisé à cause de cette maladie. J’ai eu quatre enfants malgré ma maladie et je ne suis plus jeune. Chaque jour, je donne mon exemple aux malades. »
Parlant des malades qui vont se réfugier dans des lieux de prière, elle a fustigé cette attitude, déclarant que le diabète n’est lié ni aux démons ni à un mauvais sort.
Le service diabétique du centre Saint Paul d’Uvira fonctionne depuis 13 ans. Il prend en charge environ deux mille cinq cents malades de diabète venus de Fizi, Mwenga, Uvira, Bukavu et de la Tanzanie.
D’après les derniers chiffres publiés cette année par la Fédération internationale du diabète (FID), plus de 370 millions de personnes souffrent de diabète, contre 366 millions un an auparavant.
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