Nord-Kivu : des miliciens Nyatura accusés de l'assassinat de 7 personnes à Masisi

Un milicien FDLR. Photo tlaxcala.es

Une équipe de policiers et des jeunes du village Shoa ont retrouvé le corps de six femmes et d’un bébé le  vendredi 3 novembre. Les victimes, tuées à coups de machettes, étaient à la recherche de nourriture pour leurs familles dans les champs situés sur la colline Bushuhi, selon des témoins. Les combattants Hutu Nyatura, alliés aux FDLR rwandais, sont pointés du doigt dans ce massacre. La société civile locale demande aux autorités de prendre les dispositions qui s’imposent pour éviter le développement d’un conflit interethnique au Nord-Kivu.

Le crime s’est déroulé sur la colline de Bushushi, située à 7 kilomètres du chef-lieu du territoire de Masisi dans la Province du Nord-Kivu.

Les policiers et les jeunes du village Shoa s’étaient lancés à la recherche des victimes, après avoir constaté qu’elles tardaient à revenir des champs.

Les témoins indiquent que tous les corps portent des traces d’armes blanches. Jusque-là, trois autres femmes sont portées disparues. Selon un notable local, les corps sont exposés au bureau de la cité, en attendant le constat des services spécialisés.

La population en colère souhaite voir un engagement soutenu de l’armée congolaise pour combattre les combattants Hutu Nyatura qui agissent souvent en collaboration avec les FDLR. Les responsables locaux tentent de calmer la population.

La société civile parle de conflit « interethnique »

La société civile exige que les auteurs de ce massacre soient retrouvés afin qu’ils répondent de ces crimes devant la justice. Le vice-président et porte–parole de la société civile au Nord-Kivu, Maître Omar Kavota a demandé que les autorités militaires et gouvernementales prennent des dispositions pour prévenir ce conflit qu’il qualifie d’  « interethnique » :

« Parce qu’en réalité ces femmes qui ont été tuées du fait qu’elles soient Hunde par une milice Hutu. Il faut prendre des dispositions pour prévenir des conflits à caractère identitaire dans les territoires de Masisi, de Rutshuru et de Walikale où les germes s’observent » a affirmé Maître Omar Kavota.

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