Les Forces armées de la RDC (FARDC) ont pillé des boutiques et des maisons de particuliers à Epulu, en Ituri, après le départ du milicien Paul Sadala, alias Morgan, et de ses hommes de la réserve de faune à Okapi en fin juin dernier. Selon la société civile de Bafwasende, qui rapporte ces faits, les militaires et leurs familles vendent les biens pillés dans la cité de Bafwasende. La même source informe que deux cents otages enlevées par Morgan ont été relâchées il y a quatre jours.
Selon la société civile, ces militaires ou leurs épousent vendent à bas prix ces biens de valeur, parmi lesquels des pagnes wax, des bijoux, des ordinateurs, des appareils électroménagers et des motos.
La même source dit remarquer aussi que, depuis le retour de ces militaires d’Epulu, de grandes quantités d’argent en francs congolais ou en dollars américains circulent dans la cité de Bafwasende.
Certains de ces hommes en uniforme engagent des dépenses inhabituelles dans la boisson et l’habillement, rapporte encore cette structure.
Le commandant de la 9e région militaire, qui reconnaît les faits, annonce que son Etat-major a déjà ouvert une enquête pour vérifier ces accusations.
Pour le général Léon Mushale, de graves sanctions seront appliquées à l’endroit des coupables.
Morgan relâche 200 otages
Le milicien Morgan et ses hommes ont relâché deux cents otages qu’ils avaient enlevés lors de l’attaque de la réserve de faune à Okapi d’Epulu, en Ituri.
Selon un de ces otages, Morgan retient encore une dizaine de femmes et jeunes filles. Les hommes, femmes et jeunes gens enlevés par Morgan avaient servi de transporteurs de leur butin de guerre.
Un otage libéré témoigne :
« C’est depuis le 24 juin que nous avions été capturés par Morgan, le rebelle local d’Epulu. Nous étions 200 personnes. Dans ma famille, il a pris ma fillette de 13 ans, mes épouses et moi-même. J’étais transporteur. On a fait un voyage de 6 jours. Le septième jour, on nous a libérés. Mais on a retenu 11 femmes, dont une de mes épouses. Ils ont aussi violé ma fillette de 13 ans. Nous avons peur parce qu’il nous a promis qu’il reviendra encore à Epulu disnt que « ce qu’il a fait, n’est pas suffisant. Il va venir massacrer la population ». Et nous vivons dans la crainte de son retour ».
La société civile locale confirme que douze jeunes filles sont toujours retenues par Morgan et ses hommes, comme esclaves sexuelles
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