Dans son rapport sur la situation mondiale des droits humains publié ce jeudi 24 mai à Londres (Royaume-Uni), Amnesty international accuse les Forces armées de la RDC (FARDC), les policiers et les groupes armés opérant dans l’Est du pays d’homicides, de violences sexuelles, de tortures et d’autres mauvais traitements.
«Le 4 octobre, les Maï Maï Yakutumba auraient tendu une embuscade à un véhicule appartenant à Eben-Ezer Ministry International, une Ong congolaise, tuant 7 personnes, à Kalongwe, dans le territoire de Fizi au Sud-Kivu», affirme Amnesty International.
L’ONG britannique accuse également les forces de sécurité et la garde républicaine qui, durant la période pré et post électorale, ont procédé à plusieurs dizaines d’arrestations arbitraires.
Amnesty International a par ailleurs noté quelques avancées dans la lutte contre l’impunité des auteurs de crimes de droit international.
L’ONG fait notamment allusion aux neuf militaires congolais, dont un lieutenant-colonel, condamnés à des peines d’emprisonnement en février dernier après avoir été reconnus coupables de crimes contre l’humanité, pour viols, commis le 1er janvier 2012 à Fizi (Sud-Kivu).
Pour Amnesty, il s’agissait de l’un des rares cas où les auteurs de violations ont été rapidement traduits en justice. En revanche, estime le rapport, les enquêtes piétinent dans d’autres affaires des viols en masse imputables aux militaires ou groupes armés.
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