Le comité national d’organisation du XIVe sommet de la Francophonie et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ont organisé, du 23 au 25 mai, à Kinshasa, un colloque international axé sur le thème: «vues d’Afrique, Francophonie et bonne gouvernance». A cette occasion, l’OIF a réaffirmé sa détermination à accompagner la RDC pour la réussite de cette rencontre internationale, prévue en octobre à Kinshasa.
«Tous ceux qui souhaitent la réussite de ce sommet sont engagés pour faire en sorte que ce rendez-vous soit le plus beau sommet que la Francophonie ait tenu. C’est donc très important pour nous d’accompagner la République démocratique du Congo pour que ça soit une réussite», a déclaré l’administrateur de l’OIF, Clément Duhaime.
Ce colloque s’inscrit dans le cadre des préparatifs du XIVème sommet, a souligné le commissaire général à la Francophonie, Isidore Ndaywell. «Puis qu’il est question de la gouvernance mondiale, nous voulons réfléchir sur ce que peut être l’apport de la solidarité francophone face à la gouvernance mondiale et au sein de la gouvernance mondiale» a-t-il indiqué.
Plus de soixante dix acteurs venus des pays membres de cette organisation participent à ces assises qui devraient aborder plusieurs sujets, dont:
- le statut et l’avenir du français en Afrique et dans le monde
- la promotion des langues nationales
- la création littéraire en français et dans les langues nationales
- la langue française dans les institutions panafricaines et mondiales
- la francophonie et les puissances émergentes
- quelles perspectives pour l’Afrique, l’Afrique centrale et la RDC ?
Le XIVe sommet de l’OIF prévu du 12 au 14 octobre 2012 en RDC « aura bel et bien lieu à Kinshasa et aux dates prévues », avait confirmé, lundi 13 février, le conseiller spécial du secrétaire général de l’OIF et chargé de l’organisation des sommets, Ousmane Paye. Il avait exclu l’idée de report ou d’annulation de ce sommet.
Cette déclaration était venue dissiper le doute créé à la suite d’un communiqué daté du vendredi 20 janvier, par lequel le Secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, avait recommandé l’apaisement et le respect des principes démocratiques dans la poursuite du processus électoral en RDC.
Selon le texte, l’OIF offrait sa disponibilité d’accompagnement, précisant qu’elle ne prend position en faveur d’aucune partie au processus électoral. Par la même occasion, Abdou Diouf avait prôné un dialogue inclusif pour calmer les tensions postélectorales dans ce pays.
Cette déclaration avait suscité des réactions diverses au sein de la classe politique congolaise. En 1991, le sommet de la francophonie, qui aurait du se tenir en RDC pour la toute première fois, avait été délocalisé pour des raisons politiques, avait rappelé Henri-Thomas Lokondo, le président de l’Union congolaise pour la liberté (UCL), un parti de la Majorité présidentielle (MP) .
Certains opposants continuent de militer pour la délocalisation de ce sommet, évoquant l’absence d’un climat politique serein en RDC à la suite des irrégularités constatées lors des élections présidentielle et législatives de novembre 2011.
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