Les tracteurs que le gouvernement congolais a donnés à la province du Kasaï-Oriental n’ont pas produit les résultats attendus. Le ministre provincial de l’Agriculture, Pêche et Elevage, Roger Tshilombo, l’a constaté lors d’une tournée d’inspection dans les différents territoires de la province. Il affirme que la mauvaise utilisation des engins a eu un impact négatif sur la production agricole.
La hausse du prix du maïs sur le marché a été l’indicateur de la faible production agricole dans cette province. Il y a deux ans, avant la distribution des tracteurs, le kilo et demi du maïs qui était vendu à 500 Francs congolais (environ 0,60 dollars), s’élève aujourd’huis à 2 500 Francs congolais ( 2, 8 dollars américains) sur le marché.
Ce qui a poussé Roger Tshilombo à se rendre dans les territoires de Ngandajika, Katanda, Luilu, Lupatapata, Miabi et Kabeya Kamuanga. Partout, le constat a été le même.
Pour le ministre, plusieurs raisons seraient à la base de la faible production agricole. Il cite notamment le coût élevé exigé aux agriculteurs pour louer les tracteurs et l’appropriation de ces engins par certaines organisations.
«Les confessions religieuses et certaines ONGD qui ont bénéficié de ces tracteurs en ont fait leurs propriétés privées » s’indigne le ministre.
Ces tracteurs ont été octroyés aux différentes provinces de la RDC en 2010 par le gouvernement central. Le Kasaï-Oriental avait bénéficié de plus d’une centaine de tracteurs agricoles livrés en deux temps.
Le premier lot de plus de soixante engins était complet. Mais le deuxième, avait été livré sans accessoires. Ce manque d’accessoires a aussi pénalisé les agriculteurs de la province dans l’utilisation des tracteurs.
Roger Tshilombo l’a confirmé: «certains accusent le manque d’accessoires de certains tracteurs ; mais d’une façon générale, on a remarqué que les gens ont manqué de suivi de notre part».
Pour booster les résultats des récoltes, le ministère provincial envisage de réaffecter ces engins agricoles dans les contrées où le besoin se fait réellement sentir.
C’est le cas des territoires de Ngandajika, Luputa et Miabi. Le ministre de l’agriculture du Kasaï-Oriental a affirmé que la province s’est également résolue d’acheter des accessoires pour les engins qui en manquent.
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